Drame de la désespérance sociale, passage à l’acte fatal devenu ultime recours face à une administration inhumaine, une algérienne, mère de deux enfants, est décédée à l’hôpital d’Oran après s’être immolée par le feu jeudi dernier, alors qu’un huissier de justice et des policiers frappaient à sa porte pour l’expulser de son logement.
Relaté par l’Associated Press, ce nouveau geste suicidaire qui semble malheureusement se répandre telle une traînée de poudre de l’autre côté de la méditerranée a été commis par une jeune femme divorcée, vivant seule avec ses deux enfants dans un appartement acquis grâce à l’argent d’un héritage familial auprès d’une autre femme. Mais le mari de cette dernière, dont il est séparé, avait engagé une procédure en annulation de la transaction et avait obtenu gain de cause de la part du tribunal qui avait alors ordonné l’expulsion de la nouvelle propriétaire.
Se sentant acculée face une situation inextricable, ne pouvant récupérer son argent dilapidé par celle qui lui avait vendu l’appartement, et impuissante à infléchir la froideur de la décision administrative, la jeune mère de famille a préféré empoigner son briquet pour éviter d’être jetée à la rue avec ses deux enfants.
N’ayant pas survécu à des blessures irréversibles, alors que son fils de trois ans, brûlé au visage et à la poitrine, est dans un état jugé "très grave", selon des sources médicales, cette énième immolation dramatique fait apparaître les stigmates d’une société algérienne en souffrance.
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