A l’heure où l’Arabie saoudite se projette résolument dans une ère nouvelle, celle de la modernité et de l’autonomisation de la gent féminine, la princesse Haif Al-Mogrin est l’une des figures de proue de la politique volontariste qui y est menée tambour battant.
Avec 2030 en ligne de mire et la matérialisation d’une « Vision saoudienne » de l’ouverture au monde et de la diversification de l’économie, cette politique n’en finit pas de nous surprendre en brisant, sur son passage, certains archaïsmes et plafonds de verre.
Les freins visibles et invisibles qui, il y a peu encore, auraient stoppé net l’ascension de la princesse Haif Al-Mogrin, bardée de diplômes, ont été emportés par le vent réformateur qui souffle sur le royaume. Plus rien ne s’oppose désormais à ce que la ministre adjointe aux Affaires du G20, au sein du ministère de l’Économie et de la Planification, poursuive sa belle trajectoire en dehors des frontières, à Paris.
Preuve en est, le 14 janvier dernier, elle a été nommée, avec l’assentiment du roi Salmane, Représentante permanente de la monarchie saoudienne auprès de l’Unesco, gravant son nom dans l’histoire de l’émancipation et de l’accession des Saoudiennes à de hautes fonctions, en l’occurrence diplomatiques.
Congratulations to HH Princess Haifa Bint Abdulaziz Al-Mogrin on her appointment as Saudi Arabia’s permanent representative to the United Nations Educational, Scientific and Cultural Organization (UNESCO).
Source; @okaz_english pic.twitter.com/NSBe6jViIh
— Arabian Royal Agency (@ARoyalAgency) January 15, 2020
L’ Arabie saoudite est membre du Conseil exécutif de l’Unesco jusqu’en 2023. Lors de son adhésion, le prince Badr bin Abdullah bin Farhan, ministre de la Culture, avait insisté sur la volonté du royaume d’étendre sa coopération avec tous les Etats membres, de préserver la richesse culturelle et patrimoniale arabe, tout en stimulant activement l’innovation et la technologie, et en promouvant la tolérance.
Grâce à sa nomination, la princesse Haif Al-Mogrin vient allonger la liste des pionnières saoudiennes qui, avec l’aval de leur monarchie, ont récemment fait une incursion notable dans des bastions du conservatisme masculin.
Ainsi, pour ne citer que ces deux femmes-là, la princesse Reema bint Bandar Al-Saud est devenue, en 2019, la première ambassadrice du royaume aux États-Unis, et avant elle, en 2017, la femme d’affaires Hind Al-Zahid, qui a longtemps plaidé pour l’entrée du sexe dit faible dans le monde du travail, la première directrice exécutive de l’aéroport de Dammam.

Leroy, apprenez,
Un prophète n’accepte jamais la charité. C’est une loi divine.
Je ne vois qu’une seule femme en Arabie, il y a plus de 100 ans.
Fatima avait combattu Al Saoud et les Britanniques, à un moment où même les hommes avaient mi l’arme au pied. Morte en 1930.
L’Arabie a beaucoup de retard à rattraper. Au 7e siècle, Khadija, riche femme d’affaire, était la patronne de Muhammad. Depuis l’avènement de l’islam, ceci n’a, fort curieusement, plus été possible…
Quelle manque de respect leroy .
Quoi, l’islam aurait libéré les femmes après son apparition ?
N’oubliez pas qu’à l’époque la nouvelle religion s’adressait à des hommes bédouins avant tout. Et qu’il fallait les séduire dans un contexte masculin hautement guerrier (qui perdure…). Des concessions aux traditions patriarcales étaient nécessaires.
et el oumma lui n’a pas de princesse?!