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Une Miss USA d’origine arabe qui fait déjà parler d’elle…

Dans une de ces collisions frontales que nous réserve, sans temps mort, l’actualité internationale, tandis que la France s’enferre dans une équation infernale : islam = peur = extrémisme = voile = aliénation…, les Etats-Unis, l’esprit de la téléréalité chevillé au corps, ont intronisé leur première reine de beauté d’origine arabe.

Vision de rêve, l’américano-libanaise de 24 ans, Rima Fakih, qui a grandi à New-York, avant de s’installer dans le Michigan, où elle fut scolarisée dans des écoles catholiques, a subjugué un jury de stars, parmi lesquelles le milliardaire Donald Trump, un des principaux maîtres d’œuvre de cette grand-messe à la gloire du business de la beauté.

Il n’en a pas fallu davantage pour ériger la jeune femme sur le plus haut des piédestals, en l’imposant comme la sculpturale égérie d’une intégration arabo-musulmane réussie, entre hymne au corps, au consumérisme et aux success stories très lucratives, à l’instar d’Imad Hamad, le responsable régional du Comité arabo-américain anti-discrimination, qui exultait : “C’est historique. Cela montre la grandeur de l’Amérique, où tout le monde à une chance de réussir“.

Une euphorie communicative très vite retombée, quand le parfum capiteux du scandale, celui-là même qui donne des nausées à notre grande prêtresse nationale des Miss, Madame de Fontenay, a flotté sur la couronne de Miss America.

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Dans une vie antérieure, Rima Fakih, s’est en effet illustrée dans d’autres types de concours, en remportant notamment la médaille d’or d’une compétition beaucoup plus suggestive et nettement moins prestigieuse, mais où la plastique est tout aussi célébrée : un concours de barre de pole dance organisé par l’émission de radio locale de Detroit « Mojo in the Morning » en 2007.

Prises sur le vif, des photos de la belle la montrant en action, son soutien-gorge rempli de billets de dollars, ont fait écrire au New York Daily Mail : “Bien avant que Rima Fakih soit élue Miss USA 2010, elle a gagné la médaille d’or dans une compétition qui ferait même rougir Donald Trump“.

D’un continent à l’autre, si l’approche de l’islam, de l’intégration, et de la laïcité diverge fondamentalement, nos sociétés ont en commun d’être prises au piège du déni de la pire des aliénations : celle de la sacralisation du paraître, de l’argent facile, de la notoriété fulgurante, de la superficialité, de la compromission, où nombreux sont ceux qui se fourvoient et se perdent…

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