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Une magistrate interdit le port du voile au sein de son tribunal

Le 30 Mai 2011, au sein d’un tribunal à Béziers, dans le cadre d’une audience relative à l’attribution de la garde de l’enfant issu de son premier mariage, une jeune femme portant un foulard a été sommée par la cour de se dévoiler sous peine d’être jugée par défaut.

Dès l’arrivée de Magali* au tribunal, l’agent de police s’est adressée à elle en ces termes « vous devez enlever votre foulard, par respect envers madame le juge » puis « c’est soit ça soit vous sortez, c’est un ordre du procureur ».

La jeune femme, menacée d’un jugement par défaut si elle n’ôtait pas son voile, a fini par le retirer, demandant tout de même « si c’est un bandeau, ça passe ? ». Ayant reçu l’accord du fonctionnaire de police, elle a donc pénétré dans la salle d’audience, où le greffier l’a interpellé « Non Non, les voiles sont interdits ». Il désignait par le terme « voile » le bandeau qui laissait découvert tout l’arrière de sa tête… La jeune femme, montrant que le bandeau qu’elle portait laissait apparaitre ses cheveux, a finalement été autorisée à pénétrer dans la salle d’audience.

Par la suite, au cours de l’audience, la juge a affirmé que la jeune Magali* était une « mauvaise mère » car elle avait pratiqué un « acte barbare », estimant que « le baptême musulman est un acte de barbarie envers les enfants ». Lorsque la jeune femme a protesté en affirmant que c’est son fils qui, seul, avait décidé de devenir musulman, la magistrate a estimé qu’un « enfant de 10 ans ne peut pas choisir sa religion », ajoutant « ne me dites pas que la religion musulmane est meilleure qu’une autre religion. »

Malgré tous les témoignages prouvant que l’enfant désirait rester chez sa mère, la magistrate a estimé qu’il n’incombait pas à l’enfant de « choisir et de faire la loi dans ce tribunal ».

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Une fois de plus, une jeune femme a vu ses droits bafoués du fait de ses convictions religieuses, elle s’est faite humilier dans ce tribunal sous le seul prétexte que ses pratiques ne convenaient pas à des personnes censées faire appliquer la loi et représenter la justice.

Le CCIF considère qu’il est particulièrement scandaleux que des personnes censées représenter le droit se permettent d’avoir une attitude aussi ignoble et il condamne fermement le comportement des personnes à l’origine de ces actes discriminatoires. Il se tient une fois de plus aux côtés de cette victime de l’islamophobie et demande au ministre de la Justice de prendre ses dispositions pour que des sanctions soient prises à l’encontre de cette magistrate.

Le Collectif contre l’islamophobie en France

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