Alors qu’il couvrait les manifestations dans la capitale tunisienne, Lucas Mebrouk Dolega, un jeune reporter français de 32 ans, avait rendez-vous avec le peloton d’exécution du pouvoir, celui qui arbore l’uniforme de la police et tire une grenade lacrymogène à bout portant, à cinq mètres de distance, en visant soigneusement la tête.
Fauché net pour avoir tenté d’immortaliser la révolution de Jasmin par une balle qui n’avait rien de perdu, Lucas Mebrouk, qui a été grièvement blessé à l’oeil et à la tempe gauche ce qui a occasionné une embarrure au niveau de l’orbite gauche, puis un traumatisme crânien, est aujourd’hui dans un état jugé très critique.
Ses parents, actuellement à Tanger, remuent ciel et terre pour se rendre auprès de leur fils, et demandent qu’un vol spécial, avec une équipe médicale, soit affrété par le Quai d’Orsay urgemment.
A l’heure où tous les masques sont tombés au sommet de l’Etat tunisien, dévoilant un système mortifère, le drame vécu par Lucas Mebrouk Dolega, qui a plongé ses confrères dans la consternation, est une nouvelle illustration de la fureur assassine d’une dictature aux abois.
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