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Un petit pas pour l’Arabie Saoudite, un grand pas pour son sport féminin…

Dans les starting-blocks, les athlètes femmes de la galaxie arabe, encore trop peu nombreuses, sont prêtes à se mesurer au reste du monde, et devenir les porte-étendards d’un renouveau islamique, féminin, talentueux, et attaché à ses valeurs.

Dans le sillage du football et du geste fort de la Fifa en faveur de la fine fleur du ballon rond enfoulardée et venue d’ailleurs, l’Arabie Saoudite a accepté d’envoyer deux de ses athlètes féminines aux Jeux Olympiques de Londres, selon l’Associated Press. Une grande première mais aussi la fin d’un tabou, dont on aimerait qu’elle inaugure une nouvelle ère propice au développement de la pratique du sport pour toutes les femmes du royaume ultra-conservateur.

La décision, qui n’a pas encore été annoncée publiquement, a été divulguée sous couvert d’anonymat par des dignitaires saoudiens. Les sportives concernées seraient la  judokate Wodjan Ali  Seraj (dans la catégorie +78kg) et l’athlète Sarah Attar (spécialiste du 800 mètres).

Le Royaume devrait introduire, par la même occasion et ce, pour la première fois, des responsables féminines dans la délégation Olympique. En bonne police des consciences, le Comité International Olympique (CIO) et des groupes de défense des droits de l’homme (dont Human Rights Watch) avaient fait pression sur l’Arabie Saoudite afin que celle-ci envoie un contingent  de femmes athlètes : ces derniers ayant même été jusqu’à demander l’interdiction de l’Arabie Saoudite en tant que pays participant, si elle persistait dans le refus d’envoyer des femmes aux Jeux Olympiques.

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Toutefois, l’Etat saoudien a insisté sur la tenue des sportives, exigeant qu’elle réponde aux préceptes religieux édictés par la Charia. Le Qatar et Brunei, deux autres pays n’ayant jamais délégué d’athlètes féminines aux Jeux Olympiques, semblent lui emboîter le pas.

Alors que l’ouverture courageuse de la Fifa a cristallisé des tensions passionnelles, les deux représentantes d’Arabie Saoudite vont-elles s’attirer les foudres de l’Occident ? Au sein du CIO, l’heure est à la satisfaction, Jacques Rogge, son président, déclarant : “Je suis heureux de voir que ce dialogue permanent ait porté ses fruits.”

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