Saturés, les carrés musulmans de la métropole de Tours manquent cruellement de place. Un problème qui pourrait s’aggraver dans les années qui viennent.
« Quand vous perdez un enfant, c’est dur. C’est encore plus dur quand vous ne pouvez pas l’enterrer. » Milana Baisoultanova ne peut retenir ses larmes. La mère de famille n’aura pas le bonheur de voir grandir son fils, mort-né le 10 octobre 2022 après qu’elle a contracté le Covid-19. Le drame est un prélude à un long chemin de croix qui va durer une quinzaine de jours.
La dépouille ne pouvant être rapatriée en Tchétchénie, d’où est originaire la famille, la maman se met en quête d’une place dans l’un des cimetières de Tours. « J’ai fait les démarches. Je suis allée à la mairie de Tours où on m’a dit qu’il n’y avait plus de place dans le carré musulman », raconte Milana Baisoultanova qui va se tourner vers d’autres communes de la métropole. « J’ai fait une demande à la mairie de Joué-lès-Tours, mais on m’a dit que je n’habitais pas la commune. J’ai appelé Saint-Pierre-des-Corps, Saint-Cyr-sur-Loire », détaille la mère de famille qui a fini par « perdre espoir ».
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La gestion des cimetière est républicaine, on fait payer les gens.
Cette façon de faire impose d’agrandir le cimetière, à chaque fois. Ce n’est pas une solution.
Dans la charia, Le cimétière est gratuit, mais une personne qui est morte il y a cinq ans, on est obligé par manque de place, d’utiliser la tombe pour une autre personne de la famille.
J’ai enterré mon père, et aprés plusieurs années, ma mère, dans la meme tombe.
“J’ai enterré mon père, et aprés plusieurs années, ma mère, dans la même tombe”
Moi aussi. Chez nous, on enterre les conjoints dans une même tombe.