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Rapport sur les conditions sanitaires de l’accomplissement du Hadj pour les musulmans de France (partie 3 et fin)

Recommandations pour l’amélioration de la prise en charge des pèlerins originaires de France

L’organisation de l’amélioration des conditions de réalisation du Hajj pour les pèlerins originaires de France doit, selon nous, s’articuler autour de structures complémentaires collaborant étroitement entre elles :

 Une structure interministérielle

L’État français devrait jouer un rôle croissant dans la garantie apportée aux pèlerins venant de France en matière d’ordre, de sécurité et de santé publiques. Il devrait notamment veiller à un respect, par les organisateurs de voyages en groupe de pèlerins, des lois et réglementations en vigueur de manière à garantir une protection normale du consommateur et à favoriser l’aboutissement en France des recours éventuels.

C’est dans cette optique que nous proposons la création d’une structure interministérielle comportant des éléments délégués par :

– Le Ministère de l’Économie et des Finances.

– Le Ministère de la Santé.

– Le Ministère de la Justice.

– Le Ministère de l’Intérieur et des Cultes.

– Le Ministère des Affaires Étrangères.

– Le Ministère du Tourisme.

Cette structure gouvernementale pourrait être dirigée par un chargé de mission qui représentera la France sur place durant toute la période du Hajj.

Pour obtenir l’agrément des autorités saoudiennes, il devra nécessairement être musulman. Il nous semble essentiel qu’il s’agisse d’un musulman pratiquant de manière à ce qu’il noue avec ses interlocuteurs saoudiens des contacts dépassant le pur formalisme diplomatique, qui l’aideront par la suite à régler les problèmes qui ne manqueront pas de se poser et qu’il puisse mieux appréhender les difficultés notamment religieuses que les pèlerins risqueraient de lui soumettre.

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 Une Association de consommateurs ayant capacité d’agrément, vocation à faciliter la vie et à améliorer le service des pèlerins

Face à l’anarchie qui règne en France dans le milieu de l’organisation du Hajj, il nous semble essentiel que les musulmans s’organisent en association de consommateurs capables de définir des normes, de vérifier la capacité d’organisateurs à tenir leurs engagements, de participer, en collaboration avec les autorités publiques, à l’organisation des départs depuis les aéroports français, d’aider les pèlerins mécontents à engager des recours contre des pratiques condamnables.

C’est pourquoi nous proposons qu’une ou plusieurs associations de consommateurs à l’échelle nationale se créent et soient habilitées par les autorités à agréer les organisateurs de pèlerinage et éventuellement à dénoncer ces agréments.

Nous proposons également la création, en Arabie Saoudite, d’un point d’accueil sous pavillon français, pour les pèlerins résidents en France.

Le pèlerinage n’est pas un voyage touristique comme un autre. Il s’agit avant tout d’un voyage spirituel durant lequel la demande d’accompagnement religieux est au moins tout aussi importante que le respect des normes de confort. On pourrait imaginer que la présence d’un guide religieux soit exigé pour chaque groupe de cinquante pèlerins, qu’un médecin accompagnateur soit présent tous les cinq cents pèlerins.

Une structure sanitaire de coordination et de premiers soins

Une fois sur place, on pourrait imaginer que les médecins accompagnateurs intègrent une coordination médicale. Reliés entre eux par téléphonie mobile sous la responsabilité d’un régulateur médical, il pourraient immédiatement porter secours, rendre compte et définir les besoins médicaux de prise en charge des urgences auxquelles ils auraient éventuellement à faire face.

Cette structure légère servirait d’interface entre les pèlerins et le système sanitaire saoudien qui leur est destiné, palliant les éventuels problèmes linguistiques et aux différences de dénomination des médicaments notamment.

Conclusions générales

Les pèlerins venant de France souffrent à l’heure actuelle d’une absence de structure pouvant leur faciliter l’accomplissement du cinquième pilier de l’islam. Il serait souhaitable que les volontés visant à une protection accrue des droits et des conditions générales de réalisation de leurs obligations religieuses collaborent.

La mise en place de structures permettant la continuité du rôle de l’État français ainsi qu’une meilleure information et protection des candidats au pèlerinage devrait permettre la réalisation des premiers pas dans cette direction.

C’est dans cette optique que nous avons réalisé ce modeste travail. Nous restons naturellement à la disposition de tous.

 

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