Héritage de George W.Bush, c’est une version plus humanisée des tribunaux militaires d’exception qui devrait voir le jour de manière imminente. Répondant à la volonté de Barack Obama de juger les détenus impliqués dans le 11 Septembre, ces nouveaux prétoires devront instamment veiller à préserver les droits de la défense constamment bafoués sous l’ère de son prédécesseur.
Instaurés par une loi en 2006, ces tribunaux plus connus sous le label de “commissions militaires” ont, en l’espace de trois procès, institué le règne de l’arbitraire le plus absolu qui déclencha de vives polémiques nationales.
Multipliant le recours aux témoignages non confirmés à la barre, l’usage de confessions recueillies sous la torture, déniant aux accusés le droit légitime de choisir eux-mêmes leur avocat, le président Obama exige aujourd’hui du ” Congrès d’en modifier les règles”.
Les dossiers prioritaires concernent les cinq hommes accusés d’avoir fomenté les attentats du 11-Septembre, dont Khaled Cheikh Mohammed, le cerveau auto-proclamé de ces attentats. Tous encourent la peine de mort.
Selon des sources officieuses, le gouvernement s’oriente vers une prolongation de la suspension des activités des tribunaux, interrompues le 20 janvier sur demande de Barack Obama, afin de se donner le temps de saisir le Congrès.
Loin de rassurer les avocats de la défense, la décision du président américain de réactiver ces tribunaux en sommeil met en lumière le cœur du problème : les actes de torture infligés par la CIA à certains des détenus, parmi les plus « intéressants », les excluent d’office d’un tribunal régulier, fédéral ou une cour martiale, considérant que les « éléments recueillis sous la torture ne sont pas recevables ».
Barack Obama sera-t-il l’homme providentiel annoncé, capable de tourner la page des pratiques d’un passé encore très ancrées dans la réalité politique américaine ?
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