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Mémoire des victimes du colonialisme

La mémoire collective de la France doit intégrer les épisodes occultés comme celui du colonialisme et des ses crimes. L’histoire de la colonisation et des guerres de décolonisation trouve pourtant peu de place dans l’espace public et dans la mémoire collective. Dans une démocratie métissée, chacun doit pouvoir trouver sa place, y compris les français et les étrangers originaires des anciennes colonies. Ceci est d’autant plus important que les préjugés racistes issus de l’imaginaire colonial sont encore trés prégnant. A l’heure des polémiques sur la loi reconnaissant le “rôle positif de la présence française outre mer”, il est nécessaire de rendre hommage aux victimes de la colonisation et des guerres de décolonisation. Le voeu a été adopté avec une réserve portant sur le lieu d’implantation de ce monument.

Exposé des motifs :

La colonisation et les guerres de décolonisations, en Algérie et dans le reste de l’ex empire colonial français, constituent un lourd traumatisme dans l’imaginaire collectif des citoyens français et des résidents étrangers. Ce traumatisme ne trouve pas, ou trop peu de place dans les mémoires, dans les médias et dans l’espace public.

Le 17 octobre 2001, Bertrand Delanoë, a inauguré une plaque commémorative au pont Saint-Michel « à la mémoire de nombreux Algériens tués lors de la sanglante répression de la manifestation pacifique du 17 octobre 1961 ». Cette initiative va résolument dans le bon sens ; elle n’est toutefois pas suffisante.

La récente loi reconnaissant le “rôle positif de la colonisation” a été perçue par bon nombre de nos concitoyens comme une provocation et une négation des souffrances provoquées par le phénomène colonial. Une reconnaissance symbolique est nécessaire dans le cadre d’une démocratie métissée et diverse où chacun doit pouvoir prendre sa place et se reconnaître loin des replis identitaires.

La Ville de Paris dispose d’une opportunité dans le cadre du réaménagement du quartier des Halles. La recomposition de ce vaste espace public, au centre de notre ville et au carrefour de l’Ile de France, offre de nombreuses possibilités, dont celle d’élever un monument en hommage aux victimes du colonialisme et des guerres de décolonisation. Ce quartier se prête particulièrement à une telle initiative en tant qu’espace de rencontre multiculturel, animé, fréquenté par des parisiens, des franciliens et des étrangers.

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Prenant en compte les délais de réalisation d’un tel monument ainsi que le calendrier du projet de réaménagement des Halles, une plaque commémorative serait inaugurée courant 2006 en attendant le monument définitif.

Amendement proposé et adopté avec une réserve sur le lieu d’implantation :

Sur proposition du groupe Les Verts, le Conseil de Paris émet le voeu

  •  qu’une plaque commémorative soit apposée en 2006 dans le quartier des Halles,
  •  qu’à cette occasion, une sensibilisation soit faite auprès des collégiens et des lycéens parisiens concernant la période coloniale,
  •  que la programmation d’un monument en hommage aux victimes du colonialisme et des guerres de décolonisation soit intégré dans le projet d’aménagement du quartier des Halles, lieu emblématique et symbolique de Paris .

    Le choix du lieu d’implantation de la plaque commémorative et du monument définitif reste ouvert au débat. http://conseildeparis.lesverts.fr/article.php3 ?id_article=414

    GROUPE LES VERTS

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    Il ne s’agit pas d’un conflit entre la liberté et le dogme

    Aux musulmans du monde entier