A lire cet article de Julien Salingue : Mandela à Gaza : "Si la seule solution est la violence, alors nous utiliserons la violence" paru sur son blog Résister à l'air du temps.
Mandela à Gaza : "Si la seule solution est la violence, alors nous utiliserons la violence"
Arrivée de Nelson Mandela à Gaza en octobre 1999/p>
Comme l'a rappelé Pierre Haski dans un article publié hier sur Rue89, les pays occidentaux n'ont pas toujours, loin de là, soutenu les combats de Nelson Mandela. Ce dernier leur a d'ailleurs à plusieurs reprises rendu la pareille en se démarquant nettement des positions des États-Unis et de l'Union européenne, comme lors de son voyage à Gaza en octobre 1999, durant lequel il a fait des déclarations, passées sous silence par la presse occidentale et peu connues aujourd'hui encore, alors qu'elles en disent long sur les positions politiques de celui qui est devenu le symbole de la lutte anti-apartheid.
Devant le Conseil Législatif Palestinien, il reprend ce dernier point : "Je leur ai dit qu'il ne sert à rien qu'Israël parle de paix tant qu'ils continueront à contrôler les territoires arabes qu'ils ont conquis durant la guerre de 1967". Et de poursuivre en développant sa vision stratégique, expliquant notamment que la voie négociée et la paix doivent être la priorité, et qu'elles sont toujours préférables à au conflit. Mais, ajoute-t-il alors, "il faut choisir la paix plutôt que la confrontation, sauf dans les cas où nous ne pouvons rien obtenir, ou nous ne pouvons pas continuer, ou nous ne pouvons pas aller de l'avant. Si la seule solution est la violence, alors nous utiliserons la violence".
cute;parent, que sa pensée et ses combats soient amputés de certaines de leurs dimensions essentielles. Mandela peut et doit être critiqué, que l'on parle de ses choix politiques, économiques ou sociaux. Mais ce serait salir sa mémoire et trahir les luttes qu'il a menées que de laisser ses adversaires d'hier décider de ce que l'Histoire doit retenir de lui.
[1] Cité dans le journal québecois Le Devoir, édition du 20 octobre 1999.
[3] De même, la célèbre citation "Notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens", si elle témoigne d'un évident soutien de Mandela à la cause palestinienne, a fortiori dans la mesure où elle est extraite d'un discours prononcé dans le cadre de la "Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien" (le 4 décembre 1997), est en réalité tronquée. La phrase originale est en effet : "Nous ne savons que trop bien que notre liberté est incomplète sans la liberté des Palestiniens, sans la résolution des conflits au Timor, au Soudan et dans d'autres parties du monde" (discours en ligne sur le site du gouvernement sud-africain).
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