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Les services publiques : premières cause de discrimination à l’encontre des musulmans.

Les services publiques : premières cause de discrimination à l’encontre des musulmans.

Rapport 2005-2006 sur l’islamophobie en France

Les résultats de l’étude sur l’Islamophobie en France menée par le Collectif contre l’Islamophobie en France (CCIF), et dont le détail paraîtra dans les prochaines semaines, font ressortir une diminution significative des actes islamophobes dans notre pays durant les années 2005 et 2006.

Ces chiffres correspondent à la tendance générale de baisse relevée pour les actes racistes durant la période en question.

Dans le cas qui nous concerne, elle s’explique par une meilleure prise en compte des actes visant les institutions musulmanes (mosquées principalement) par l’Etat. La mobilisation des services de police ainsi que de la justice ont permis d’identifier, arrêter, juger et condamner les auteurs d’actes de vandalisme contre des lieux de culte musulmans. Ainsi les résultats ne se sont pas fait attendre puisque les actes visant les institutions musulmanes ont diminué de 50%.

Cette baisse coïncide également avec une couverture médiatique globale sur l’islam et les musulmans moins importante et moins négative que lors des années précédentes. Des efforts cependant devraient être fait dans les débats radiotélévisés où la sensibilité musulmane n’est pas ou mal représentée.

Si ces résultats sont encourageants, ils ne doivent pas occulter l’information essentielle de cette étude : la part des actes islamophobes visant les individus a augmenté passant de 60% des actes islamophobes globaux durant l’année 2005 à 72% pour l’année 2006.

L’islamophobie en France touche de façon prégnante les individus, et principalement, voire presque exclusivement les femmes, victimes dans la majorité des cas de discriminations de la part des services publiques.

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Il devient donc non seulement urgent mais impératif que les efforts fort louables entrepris par l’Etat pour tenter de mettre un terme aux atteintes aux lieux de culte soient développés afin de protéger nos concitoyens musulmans de pratiques discriminatoires récurrentes.

Cela suppose qu’une réelle reconnaissance de l’islamophobie comme phénomène de discrimination spécifique envers les musulmans soit effective. Elle passerait au préalable par un discours symbolique fort de l’Etat ainsi que des prétendants à la législature suprême, qui rappellerait le principe d’égalité régissant nos institutions et condamnant dans le même temps les actes de haine visant les musulmans, composante à part entière de notre Nation.

Nous constatons, hélas, que les différentes chartes des services publiques proposées tant par le PS que par l’UMP ne vont pas dans ce sens, et stigmatisent au contraire plus qu’elle ne l’est déjà la communauté musulmane, en particulier les femmes.

C’est pourquoi l’abandon de tels projets nous semble un impératif imminent. Et l’ensemble des citoyens ainsi que les associations de lutte contre les discriminations doivent les combattre de toutes leurs forces.

Des propositions allant dans le sens du « vivre ensemble vivre mieux » seront rendues publiques lors de la diffusion de notre rapport.

Collectif contre l’islamophobie en France

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« Le CRIF indique aux pouvoirs publics les bons interlocuteurs musulmans »