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Les abus de Sarkozy et de sa meute d’aboyeurs

Abus de pouvoir, abus de langage, abus de populisme, abus de bouc émissarisation, abus de couleuvres à nous faire avaler, l’ex-hyperprésident de la « France qui se lève tôt » et « du mouton dans la baignoire », qui croyait avoir gagné son bâton de maréchal dans la spécieuse « guerre humanitaire » en Libye, a certes beaucoup abusé pendant un quinquennat qui a paru durer un siècle.

La France a vécu, sursauté et s’est enfiévrée sous ses coups de boutoirs abusifs, mais c’est pour un bien misérable « abus de faiblesse » sur une vieille dame, et pas n’importe laquelle, en la personne de la riche héritière Liliane Bettencourt, que Nicolas Sarkozy est tombé, accablé sous le poids d’une accusation infâmante qui équivaut à la plus déshonorante des dégradations publiques.  

Signe des temps viciés, où la racaille en col blanc n’a pas son pareil pour se draper dans sa vénérable toge républicaine, se croyant au-dessus des lois et de l’opprobre, l’ancien champion d’une oligarchie qui a perdu de sa superbe est rattrapé par certains abus, qui transpirent l’extorsion de fonds, au moment même où il se rêvait à nouveau en homme providentiel, prêt à nous infliger : Sarkozy, le retour…

Parmi le florilège d’outrances proférées par sa meute d’aboyeurs, en mal de reconnaissance et orphelins de leur leader bouillonnant, Nadine Morano, déchue de tout titre de gloire après avoir été battue à plate couture aux dernières législatives, est encore une fois au-dessus de la mêlée, de manière pitoyable comme à l’accoutumée.

Ses cris d’orfraie, hurlant au « fascisme » contre Médiapart, le site par qui le scandale de l’affaire Woerth-Bettencourt a ébranlé la Sarkozie en 2010, résonnent encore à nos oreilles, et sa fameuse réplique méprisante de « la casquette à l’envers », qui attisait le racisme anti-musulmans au pic du débat sur l’identité nationale, est gravée dans les mémoires.

Révolue la séparation des pouvoirs pour Nadine Morano et Henri Guaino, les deux plus tonitruants avocats de Nicolas Sarkozy depuis l’annonce de la mise en examen de ce dernier ! L’heure est aux propos diffamatoires contre l’indépendance de  la  justice et contre un juge accusé de tous les maux, en l’occurrence le juge Gentil, mais aussi à des parallèles très osés, dont l’énormité prêterait à sourire si elle n’était aussi abusivement énorme…

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On n'en attendait pas moins d'elle, Nadine Morano n’a pas hésité à comparer le sort réservé à son maître à penser et à agir à celui des accusés d’Outreau : "C'est simple, il y a eu l'affaire d'Outreau, avec un magistrat dépassé avec le scandale que ça a mené. Et là nous avons maintenant l'affaire sarkozy avec un juge engagé", a-t-elle expliqué sur France 3, avec l'aplomb qui caractérise les plus serviles des lèche-bottes.

L’extravagance qui confine au grotesque est bel et bien du côté de l’UMP et de ses experts des sombres calculs politiciens et du "plus c'est gros, plus ça passe", dont personne n'a oublié comment, une fois au pouvoir, ils ont usé et abusé de la crise économique pour abuser le bon peuple, fragilisé et précarisé, et imposer le pire abus qui soit : le règne de l’arbitraire.

 

 

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