Véritable douche froide sur son espoir, fragile mais encore vivace, de respirer à l’air libre en France, le Conseil d’Etat, inflexible, a scellé le sort d’Abdourahmane Ridouane, le président de la Mosquée de Pessac.
Il a rejeté sans sourciller, ce mardi 17 septembre, l’ultime recours que son avocat Me Sefen Guez Guez s’était empressé de déposer, ce dernier s’insurgeant contre « la procédure d’expulsion le visant, essentiellement parce qu’il dénonce – à raison – le traitement fait aux Palestiniens par Israël », tout en s’appuyant sur les « 4 décisions judiciaires préalables rendues en sa faveur ».
Mais rien n’y a fait, puisque l’arrêté d’expulsion du territoire marqué du sceau de Gérald Darmanin, le ministre de l’Intérieur et des Cultes à ce jour démissionnaire, a été entériné de manière irrévocable.
Alors que sa ligne d’horizon se heurte désespérément aux barreaux du centre de rétention de Mesnil-Amelot, près de l’aéroport Roissy Charles de Gaulle, où il croupit depuis déjà un mois et demi, après le coup de théâtre brutal que constitua son interpellation à son domicile, le 8 août dernier, Abdourahmane Ridouane a-t-il encore une chance de pouvoir échapper au charter vers son pays d’origine, le Niger ?
Son avocat, Me Sefen Guez Guez, qui s’était indigné d’une expulsion rondement menée par l’Etat français, profitant opportunément des réjouissances olympiques pour l’orchestrer à un rythme effréné – « L’État s’organise pour que l’opération soit menée à un rythme tellement rapide que le tribunal ne peut pas intervenir, c’est scandaleux » – n’a pas souhaité pour l’heure réagir. Il a sobrement indiqué qu’il allait en concertation avec le président de la Mosquée de Pessac « analyser les suites à donner » à leur âpre combat judiciaire.
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