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Le Chef de la sécurité de Dubaï soutient Trump et son décret sur l’immigration anti-musulmans

Sitôt hissé tout en haut des cimes grisantes du pouvoir, sitôt entaché de l’ignominie de son décret sur l’immigration anti-musulmans, Donald Trump, égal à lui-même, a réussi le tour de force de soulever une houle d’indignation internationale en un temps record, sauf à Dubaï où son islamophobie d’Etat ne suscite aucun remous politique, bien au contraire…

C’est sur une mer d’huile que sa ferme volonté de refouler à l’entrée des Etats-Unis les ressortissants de sept pays musulmans a été accueillie en haut lieu, notamment par Dhahi Khalfan Tamim, le chef de la sécurité du plus célèbre émirat du golfe Persique, qui se fait l’un de ses fervents soutiens, et pire encore, l’un de ses promoteurs.

« Nous soutenons complètement Donald Trump dans son interdiction d'entrée à ceux qui peuvent causer une brèche dans la sécurité de l'Amérique. Trump, ce que vous faites est juste ! », a récemment tweeté ce dernier, sans craindre de provoquer de forts tangages dans le monde arabe.

Arc-boutée sur son farouche parti pris pro-Trump, cette éminente personnalité de Dubaï a créé une grande vague de colère sur Twitter, nombreux étant les internautes qui ont été scandalisés par sa position inacceptable, interprétée comme étant la marque de l’assentiment officiel donné à la politique raciste américaine.

Une conviction largement partagée dans et en dehors de la cybersphère, d’autant plus qu’elle a été renforcée par l’annonce, le même jour, de la conversation téléphonique entre le président de la première puissance mondiale et le président des Emirats arabes unis, le Prince Khalifa ben Zayed Al Nahyane, émir d’Abu Dhabi.

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Coutumier de gazouillis intempestifs et mal inspirés, Dhahi Khalfan Tamim a posté des messages infâmes, dénigrant les populations touchées de plein fouet par le décret de Trump au lieu de prendre fait et cause pour elles. Traités de « paresseux » et jugés « indignes » de fouler le sol de la bannière étoilée, c’est peu dire que les ressortissants, odieusement stigmatisés et ostracisés, d’Irak, d’Iran, de Libye, de Somalie, du Soudan, de Syrie et du Yémen ne trouvent pas grâce aux yeux du grand manitou de la sécurité de Dubaï.

Sans compassion envers les Irakiens, sa jubilation a été du plus mauvais effet : « Qu'attendez-vous de l' Irak ? Les Irakiens insultent la mère des croyants [l'épouse Aisha du Prophète Mohammed] et ont tué Hussein » a-t-il fustigé, avant de se réjouir du traitement de faveur peu enviable que l’Amérique entend leur réserver : « Leur slogan est « mort à l'Amérique », et ils meurent d’envie d'aller en Amérique ! Vous avez bien agi, Trump ! ». 

Alors que la loi en vigueur dans les Emirats arabes unis ne badine pas avec la liberté d’expression, qui ne peut pas s’autoriser à tout dire, ni avec les critiques sur l’univers carcéral, qui ne peuvent pas fuser impunément, il est peu probable qu’elle muselle un personnage aussi influent que l’est Dhahi Khalfan Tamin, celui par qui les réseaux sociaux arabes ont été agités par de violents courants protestataires. 

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