Aussi malhonnête que son colonialisme est forcené, la propagande israélienne est d’autant plus perverse qu’elle fait feu de tout bois, son rouleau compresseur de la désinformation et de la calomnie n’ayant d’égal que celui de son expansionnisme implacable.
Et quel mensonge éhonté ne proférerait-elle pas pour parvenir à ses fins ? « Élargir la sphère des pays qui ont des liens avec Israël est notre objectif constant », a récemment confié un responsable diplomatique israélien au journal Israel Hayom.
Sauf quand un grain de sable vient enrayer le mécanisme bien huilé de sa propagande d’Etat, en l’occurrence la riposte ulcérée et indignée de la Tunisie !
En effet, en quelques lignes bien senties, le démenti cinglant du ministère tunisien des Affaires étrangères a eu l’effet salvateur du grain de sable bloquant net les rouages de la rumeur israélienne, insidieuse et fallacieuse : celle affirmant que des « pourparlers diplomatiques entre la Tunisie et Israël existeraient et favoriseraient leur rapprochement »…
Rendu public jeudi dernier, le communiqué officiel du ministère tunisien des Affaires étrangères a réfuté « catégoriquement les allégations infondées, rapportées par des sites appartenant à l’entité d’occupation, quant à l’existence de discussions diplomatiques avec la Tunisie », avant d’enfoncer le clou : « La Tunisie n’est pas concernée par l’établissement de relations avec une entité occupante et demeurera, autorités officielles et peuple, un soutien à nos frères palestiniens dans leur lutte jusqu’à ce qu’ils recouvrent leurs droits légitimes, à leur tête la fondation de leur État avec Al Qods Al Sharif comme capitale ».
Dans le vaste jeu de dupes des rapports de force internationaux, la Tunisie n’est pas dupe des basses manœuvres de l’Etat d’apartheid qui, à travers la propagation régulière de fake news, vise à déstabiliser le pays, en « portant atteinte à son image et à sa position constante de soutien au droit palestinien, indiscutable et imprescriptible », ainsi que l’a dénoncé le ministère des Affaires étrangères.
Elle court, elle court, jusque sur la Toile, la folle rumeur ravageuse « made in » Israël… Aussi, pour mieux lui tordre le cou, est-il bon de rappeler ce que le président Kaïs Saïed déclarait sur France 24, il y a un an, au sujet de l’impensable normalisation des relations avec le gouvernement ultra-sioniste de Naftali Bennett. Le successeur de Netanyahou, dont personne n’a oublié l’aveu glaçant et révulsant de ses crimes de guerre: « J’ai tué beaucoup d’Arabes, et je n’ai aucun problème avec ça ».
Voici ce que répondait le président tunisien : « Ce n’est pas une situation normale pour un être humain de vivre sous l’occupation, et il n’est pas normal que vous ayez des relations avec l’occupant », ajoutant avec force : « Chaque pays est libre dans ses choix (concernant les relations avec Israël), mais la question est liée à la trahison et à ceux qui nient le droit légitime du peuple palestinien à sa terre et à ses lieux saints (…) Je ne pense pas que c’est une chose normale, quand on nie à un peuple son plein droit à sa terre et à ses lieux saints, et qu’on refuse de reconnaître à la nation tout entière son droit à la Palestine, à la ville sainte Jérusalem, et à la mosquée Al-Aqsa ».
Et que dire de la parution du timbre politiquement engagé – « Al Quds, Jérusalem, capitale de la Palestine » – qui fut créé par la Poste tunisienne, le 20 novembre 2019, et des regrets émis par Kaïs Saïed, au soir de sa victoire – « J’aurais aimé que le drapeau de la Palestine soit à côté du drapeau tunisien ce soir » – si ce n’est qu’ils ont affiché clairement, sans la moindre ambiguïté, l’attachement indéfectible de la Tunisie à la terre martyre de Palestine.
La Poste tunisienne expliquait son initiative en ces termes : « en concrétisation de la décision du Comité permanent de la Ligue arabe et en confirmation de la position constante de la Tunisie pour soutenir la cause palestinienne et le soutien des efforts internationaux visant à instaurer une paix juste et globale, en vue de mettre fin à l’occupation israélienne et permettre l’établissement d’un État Palestinien indépendant avec Al-Quds comme capitale ».
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