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La candidature de DSK : une opération com’ commando

Il est l’incarnation de la gauche dorée, économiste distingué, homme d’une caste, plus proche des rayons du soleil que des barricades, au milieu des pavés, il a mis les voiles à Washington, grâce au précieux coup de pouce élyséen, et pris encore plus de hauteur, aux commandes du Fonds Monétaire International, il est connu comme le loup blanc pour ses frasques répétées, sa terre promise est indéfectiblement israélienne, et soudainement, prenant tout le monde de vitesse, il caracole en tête de tous les sondages d’opinion comme le candidat providentiel du socialisme pour la présidentielle de 2012.

Miraculeux sondages qui ont tous, et sans fausse note, propulsé Dominique Strausskahn sur le piédestal du grand favori d’une oligarchie socialiste, Martine Aubry et Ségolène Royal n’ayant plus qu’à bien se tenir. Face à DSK, et à la puissance de tir de son commando de communication, la démocratie participative semble avoir du plomb dans l’aile…

Surentraîné et muni d’un carnet d’adresses à faire pâlir d’envie ses deux rivales déclarées, le noyau dur des communicants de DSK, qui redessinent et subliment l’image de leur Big Boss avec zèle, est surnommé « La Firme », selon l’Express. Une « Firme », en pleine effervescence, qui se compose de quatre salariés de la société de publicité Euro RSCG, dévoués corps et âme à l’ascension de leur patron : Stéphane Fouks, patron de l’agence, Gilles Finchelstein, conseiller en communication, Anne Hommel, attachée de presse, et notamment Ramzi Khiroun, qui a rejoint le groupe Lagardère en octobre 2007, en qualité de membre du comité exécutif et porte-parole du groupe. Un certain Ramzi Khiroun, suspecté d’être « le lobbyiste du sarko-strauss-kahnisme », tel que l’a révélé une enquête du Nouvel Observateur, oeuvrant à la fois pour DSK et Arnaud Lagardère, intime parmi les intimes de Nicolas Sarkozy. Une endogamie professionnelle qui se passe entre amis…

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En ligne de mire, la première bataille interne décisive – les primaires à la française – qui désignera, en novembre 2011, le meilleur d’entre les socialistes pour partir la rose au fusil à la conquête du pouvoir suprême. Un rendez-vous que l’actuel président du FMI ne souhaite visiblement pas manquer, mettant dès maintenant en branle son imposante machine à promesses, sous la bienveillance Sarkozyste.

Une machine à illusions et à redorer un blason sérieusement terni, qui a fait son baptême du feu en octobre 2008 pour sortir DSK d’un bien mauvais pas, celui d’un scandale de mœurs « sa liaison avec Piroska Nagy », une collaboratrice au sein du FMI, et qui, depuis quelques semaines, fait feu de tout bois pour influer sur l’opinion publique française en imposant ce dernier comme l’outsider incontournable de la prochaine présidentielle.

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