Fareed, Fedha, Noura… Depuis plus d’un an, de nombreux médias du Moyen-Orient ont introduit leur animateur créé par intelligence artificielle. Une prouesse technologique qui interroge le rôle des journalistes dans une région où l’exercice de ce métier est déjà difficile.
Il y a une dizaine de jours, la chaîne satellitaire jordanienne Roya TV a présenté en grande pompe son nouveau présentateur vedette : il s’appelle Fareed, et il a été “programmé” pour parler aussi bien en arabe qu’en anglais.
“Programmé”, comme l’écrit le site panarabe Raseef22, car Fareed est en réalité un animateur virtuel créé par intelligence artificielle (IA). Le premier en Jordanie, se vante la chaîne.
Le mois dernier, c’est le site Kuwait News, affilié au Kuwait Times, le premier quotidien anglophone du Koweït, qui présentait Fedha, une présentatrice, elle aussi créée par intelligence artificielle.
Comme l’écrit Independent Arabia, la version arabophone du journal britannique éponyme, ces présentateurs animés par l’IA “prennent d’assaut les écrans arabes”.
De nombreux avatars
En réalité, Fareed et Fedha ne sont que les derniers avatars d’une tendance installée dans la galaxie médiatique du monde arabe depuis plusieurs mois.
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