Dans ses nouveaux atours de champion du socialisme, et dans une posture empreinte de l’influence Mitterrandienne, François Hollande, une rose à la main, a fait ses premiers pas de prétendant à la magistrature suprême à Asnières, afin de rendre hommage aux manifestants algériens tombés sous la brutalité policière, lors de la sinistre nuit du 17 octobre 1961, jetée aux oubliettes de la République.
Un geste fort qui prend l’exact contrepied de son rival de l’Elysée, resté muré dans un silence on ne peut plus évocateur. « Il faut que la vérité soit dite. Sans repentance, ni mise en accusation particulière. Reconnaître ce qui c’est produit. Aujourd’hui je le fais en tant que socialiste. Ensuite, ce sera sans doute à la République de le faire… » a déclaré François Hollande, laissant augurer des lendemains placés sous le signe du changement.
Il y a des dévoilements de plaque plus symboliques que d’autres, surtout après 50 ans d’occultation de la part de tous les pouvoirs en place, et celui de la plaque commémorative auquel a assisté le député de Corrèze, en présence de Sébastien Piétrasanta, le maire (PS) d’Asnières et de Gilles Catoire, le maire (PS) de Clichy, lève un coin du voile officiel sur un crime d’Etat. Ce dont s’est félicité l’historien Benjamin Stora, spécialiste de l’immigration algérienne et habitant Asnières, qui y voit les prémices de la reconnaissance « d’une des plus grandes tragédies françaises ».
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