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Flottille de la Liberté : la menace israélienne du boycott face à l’ONU

Loin de la scène du crime qui avait pour cadre les eaux internationales, Israël maintient son cap sur le fleuve très tranquille de l’échiquier mondial, auquel il impose son diktat dans un jeu pipé de la vérité.

Ainsi, au moment où l’Etat juif doit prétendument se justifier de son acte odieux de piraterie devant l’ONU, ce dernier sort sa fameuse botte secrète : boycotter le groupe d’experts onusiens chargés d’enquêter sur l’assaut meurtrier de la flottille pour Gaza, si jamais ceux-ci se hasardaient à interroger ses soldats.

La polémique fait rage depuis mardi à New York, après que le Premier ministre Benjamin Netanyahou ait récusé les empêcheurs de légitimer une offensive guerrière en rond, en avisant le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon de sa sanction immédiate, si les prérogatives des experts outrepassaient les limites autofixées par Israël.

Dans une drôle de cacophonie, le porte-parole israélien protestait en affirmant qu’Israël avait reçu l’assurance d’être traité « équitablement par la commission d’enquête », en d’autres termes « Circulez, y a rien à voir ! », alors que Ban Ki-moon, de son côté, démentait l’existence d’un accord excluant que les experts enquêtent auprès des militaires de Tsahal.

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C’est sous la pression internationale, et afin de surmonter une crise sans précédent avec la Turquie, que le Premier ministre israélien s’était résigné à passer devant une commission, dont la composition et le peu de latitude pour agir font craindre la plus grande complaisance : cinq membres israéliens pour seulement deux observateurs internationaux, et un mandat se bornant à étudier les aspects juridiques de l’assaut au regard du droit international.

Tandis qu’Ankara a constitué sa propre commission, ainsi que le Conseil des droits de l’Homme de l’ONU de Genève, et le contrôleur de l’Etat israélien Michaël Lindenstrauss, la prétendue quête de vérité de la communauté internationale ressemble à s’y méprendre à une affligeante mascarade, qui résonne encore de la plaidoirie de Netanyahou défendant lundi l’acte de piraterie de son armée au nom « du droit international ».

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