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Pourquoi il faut faire barrage à Marine Le Pen

Par la rédaction d’Oumma
Alors que la perspective d’un vote d’adhésion, franc et massif, s’éloigne à mesure que l’on se rapproche d’un dimanche 7 mai décisif, au cours duquel quelque 47 millions d’électeurs devront choisir entre les deux prétendants au trône élyséen, nous ne saurions trop conseiller aux citoyens français de confession musulmane de ne pas bouder les urnes pour que le grand soir du Front national n’ait pas lieu.
Face au dilemme imposé par l’issue du premier tour de la présidentielle, et sans se voiler la face sur l’hypocrisie du « renouveau » que prétend incarner Emmanuel Macron, l’ancien ministre de l’Economie de François Hollande pour lequel la Finance internationale nourrit les plus grandes ambitions, il faut toutefois sans hésitation voter contre Marine Le Pen, tant l’avènement de son parti n’augurerait rien de bon pour les cinq ans à venir.
L’abstention serait mauvaise conseillère et le vote blanc contre-productif. Aussi, si les Français de confession musulmane veulent échapper à des lendemains qui déchantent sous les violents coups de boutoir de l’extrême droite française qui ne dit pas son nom, coutumière d’analogies nauséeuses entre « les prières de rue et l’occupation nazie », farouchement anti-voile jusque dans l’espace public, au mépris d’une liberté individuelle fondamentale, et tout aussi férocement anti-mosquées et anti-halal, il faut glisser dans l’urne le bulletin qui épargnera une bouc-émissarisation certaine et dans la douleur.
Nous ne le dirons jamais assez : l’héritière du Front national, la digne fille de son père bien qu’elle s’en défende, n’est pas la présidente d’un parti comme les autres. Pour s’en convaincre, il suffit de se souvenir que Marine Le Pen, au sourire carnassier, revendique sa proximité idéologique avec Geert Wilders, le leader fulminant du nationalisme néerlandais, si fier de ses comparaisons ignominieuses entre le « Coran et Mein Kampf », et qu’en 2012, elle faisait ses premiers pas sur une piste glissante, au bal de Vienne du populisme européen, en tant qu’invitée d’honneur du FPÖ, l’extrême droite autrichienne.
Si les crânes rasés et autres brutes épaisses qui assuraient la protection rapprochée du patriarche Jean-Marie Le Pen, à l’apogée de son règne sans partage, ont disparu de la photo de famille, il n’en demeure pas moins que le FN, sous la férule de Marine, n’a eu de cesse de souffler sur les braises de la haine. L’antisémitisme d’hier, dont on perçoit encore les réminiscences, ayant laissé place à l’islamophobie d’aujourd’hui.
Pour couronner le tout, Marine Le Pen, cette opportuniste née avec une cuiller d’argent dans la bouche, a flairé le bon coup politique en s’improvisant candidate de la classe ouvrière, proche du peuple et de ses souffrances, loin de l’ultra-libéralisme prôné par papa.
Profitant de la déliquescence de la gauche (PS) et de la droite (Les Républicains) pour s’engouffrer dans la brèche, la très eurosceptique députée européenne, qui s’est toujours proclamée anti-système à grands cris tout en percevant les juteux émoluments de l’Europe, joue désormais la carte sociale et du patriotisme revanchard pour vampiriser les foules. Du grand art !
Pour toutes ces raisons, sans compter que l’on ignore par quel tour de prestidigitation Marine Le Pen parviendra à juguler le chômage endémique, en dehors d’ériger des frontières et pas seulement géographiques, et que l’on se perd dans ses tergiversations au sujet de l’Euro, il nous paraît essentiel, dimanche prochain, d’opter pour un vote contre, en d’autres termes pour un vote de raison en faveur de Macron, en vue de faire barrage à une présidence FN de tous les dangers.
Par la rédaction d’Oumma.
 

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