Une banque ayant pignon sur rue à Omaha, la cité phare du Nebraska, a fait récemment mentir son slogan plein de promesses, mais la vue d’une femme voilée à ses portes a déclenché une réaction épidermique qui a trahi sa charte éthique et lui a fait sous-estimer les effets d’une très mauvaise publicité…
Balayé par une hostilité anti-hijab guère commerciale, son louable engagement « aux côtés de ses clients » s’est révélé être une source amère de désillusion pour une administrée de confession musulmane qui désirait y ouvrir un compte, et au lieu de cela a vécu la cruelle expérience inverse : voir une banque se liguer contre elle.
En fait de conseils et d’accompagnement dans sa démarche, cette cliente potentielle, pas comme les autres, a subi l’humiliation de devoir se dévoiler sur le seuil de la porte, sous peine d’être refoulée sans ménagement.
Après avoir plaidé sa cause en vain, la jeune femme, effarée, s’est soumise à cette injonction en larmes, craignant de « commettre quelque chose de mal » si elle décidait de s’y soustraire, comme l’a relaté l’une de ses amies sur Facebook, d’autant plus que les services de police vers lesquels elle s'était tournée ont donné raison à la banque pour « des raisons sécuritaires ».
L’absence d’empathie de la banque devant la profonde détresse d’une cliente à jamais perdue défraie la chronique d’Omaha depuis plus d’une semaine, et ses responsables ont beau arguer d’un cambriolage en décembre dernier pour justifier l’injustifiable affront fait à une femme voilée, leurs arguments sont accueillis sous une volée de bois vert.
« Ils doivent comprendre que ce couvre-chef n’est pas comme les autres », s’est exclamée Sarah Ouedrogo, membre du Centre islamique de Omaha, au micro de la chaîne KMTV. « Il est porté dans un but religieux, et si elle a choisi cela, personne ne peut lui dire de l'enlever », a-t-elle renchéri, tandis que la communauté musulmane locale a condamné « l’attitude insensible » de la banque.
Jugée intraitable et accusée par les médias d’avoir transgressé allègrement une loi fédérale qui interdit toute discrimination fondée entre autres sur la race, la religion, l'orientation sexuelle, la banque d’Omaha se retrouve sur la plus inconfortable des sellettes.
Malheureusement, pendant ce temps-là, l’anonymat de l’infortunée cliente musulmane a volé en éclats, inspirant à des internautes malveillants une prose ordurière sur les réseaux sociaux, dont voici la teneur de l’un des posts : "Vous êtes vraiment une personne dégoûtante pour mettre de tels mensonges sur Internet !!! La banque avait parfaitement le droit de faire ce qu’elle a fait !! Allez voir ailleurs, vous b * tch sans coeur", l’a copieusement insultée un illustre inconnu islamophobe retranché derrière son clavier.
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