Menu
in ,

Etats-Unis : à l’heure du Coronavirus, les mosquées deviennent virtuelles sur la Toile

Devant le Covid-19 et ses effets puissamment nocifs, tous les pays se barricadent, toutes les brèches se colmatent, toutes les portes se ferment… Celles des mosquées et des centres islamiques disséminés aux quatre coins du globe se sont très vite verrouillées, tant la prescience du danger a fait frémir la plupart des dignitaires musulmans.

De l’autre côté de l’Atlantique, là où le virus poursuit sa mortelle traversée du monde, les enceintes sacrées musulmanes se sont, à leur tour, vidées de leurs fidèles, et les psalmodies du Noble Coran ont cessé de s’élever sous les dômes majestueux. Derrière leurs portes hermétiquement closes, seul un silence assourdissant règne à présent.

Face à une situation en tout point exceptionnelle qui contraint à se calfeutrer chez soi, loin de l’agitation des villes et des havres de paix que sont les lieux de culte, les mosquées virtuelles ont rapidement fleuri sur la Toile.

Ils sont nombreux parmi les imams, universitaires et responsables associatifs musulmans à avoir fait contre mauvaise fortune bon cœur, en exploitant à bon escient les ressources offertes par le Tout Numérique. Une manière de lutter avec leurs propres armes, à coup de webinaires, de visioconférences, voire même de sermons en ligne, contre une pandémie qui fait des ravages.

Alors que le mois béni de Ramadan approche à grands pas, l’idée de le célébrer sur des plateformes électroniques dédiées, tous unis et réunis sur la cybersphère par une foi pleine de ferveur, germe depuis plusieurs jours dans les esprits.

« Notre communauté planifie déjà activement un Ramadan virtuel au sein de la mosquée de Roswell. Nous envisageons de poursuivre notre programmation en ligne, de dispenser des halaqas le week-end sur notre plate-forme numérique, en encourageant à organiser des iftars via nos écrans interposés, des e-iftars », a déclaré l’Imam Arshad Anwar, une figure de la communauté musulmane de la localité de Roswell, située au sud-Est de l’Etat du Nouveau-Mexique.

Publicité

« En cette période de distanciation sociale, même si nous sommes physiquement éloignés les uns des autres, nous prévoyons d’être spirituellement proches les uns des autres, plus proches que jamais », a insisté pour sa part l’Imam Hamza Abdul Malik qui officie au sein de la Mosquée de Midtown, implantée au cœur d’un quartier d’affaires de New York.


« Cela peut paraître étrange à certains, mais pour les croyants que nous sommes, il y a une bénédiction dans chaque difficulté, dans chaque épreuve de la vie », a souligné l’imam Abdallah Yousri qui, depuis la ville canadienne d’Halifax, se réjouit du bon accueil que ses coreligionnaires ont réservé à sa suggestion de vivre pleinement sa dévotion envers Allah, certes confinés, mais à l’heure du Numérique.

L’imam Abdallah Yousri

Et ce n’est pas Omar Suleiman, le très populaire imam américain d’Irving, dans le comté de Dallas, où il préside aux destinées de l’Institut Yaqeen de recherche islamique, qui le contredira. Celui-ci, en effet, n’aura pas attendu que le Covid-19 sème le malheur et la mort autour de lui, notamment sur le sol de la bannière étoilée, pour devenir une figure de proue de l’islam sur le Net.

Laissez un commentaire

Quitter la version mobile