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Deux cousins saoudiens, tués dans un attentat qu’ils ont déjoué, célébrés en héros nationaux

Unis par les liens du sang et complices inséparables depuis la prime enfance, en dépit de leurs sept ans de différence et des études universitaires poursuivies par l’un des deux en Amérique, les jeunes cousins saoudiens, Mohammed Hassan Ali Bin Isa et Abdel Jalil al-Arbash, âgés respectivement de 18 et 25 ans, seront restés liés jusque dans la mort, tragique et prématurée, qui les a arrachés cruellement à leur famille, vendredi dernier.

Elevés, à titre posthume, au rang de héros nationaux, les deux jeunes hommes qui accomplissaient, avec fierté et dévouement, leur mission de surveillance à un poste de contrôle civil de la mosquée chiite al-Anoud, au cœur de la province orientale de Damman, n’ont pas survécu à l’attentat qu’ils ont réussi à déjouer avec une bravoure qui force aujourd’hui l’admiration d’un royaume bouleversé et en deuil.

Mohammed Hassan Ali Bin Isa, 18 ans (au premier plan) et Abdel Jalil al-Arbash, 25 ans

Alors qu’ils étaient plus que jamais sur les dents en ce vendredi de la grande prière collective qui rassemblait plus de 1 000 fidèles, d’autant plus que les menaces d’une attaque imminente avaient été prises très au sérieux, les deux cousins, n’écoutant que leur courage, se sont précipités sur un individu à l’allure suspecte qui approchait à grands pas de l’enceinte sacrée, revêtu d’une abaya qui n’a pas trompé leur vigilance, afin de l’empêcher de commettre un carnage. Mais l’homme, muni d’explosifs sur lui, s’est aussitôt fait sauter, et avec lui, Mohammed Hassan Ali Bin Isa et Abdel Jalil al-Arbash, les deux cousins qui souriaient à la vie quelques jours avant de la quitter tragiquement.

« Nous sommes heureux, il a sauvé les fidèles », a confié le père douloureusement éprouvé d’Abdel Jalil, sur une vidéo filmée chez lui, dans une maisonnée pleurant un fils parti trop tôt et vers laquelle, quelques heures après le drame, convergeaient les proches, les amis et les voisins pour présenter leurs condoléances.

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Souvenir du Kensas, Abdel Jalil al-Arbash (à droite) posant devant un bonhomme de neige réalisé avec des amis

C’était le plus âgé des deux, Abdel Jalil al-Arbasch, ce passionné de moto et de cyclisme, qui aimait également mitonner de bons petits plats, fraîchement marié depuis une poignée de jours seulement, selon les témoignages de nombreux saoudiens, venait tout juste de rentrer au pays, après avoir étudié aux Etats-Unis, sur les bancs de l’Université de Wichita, en plein cœur du Kensas. Loin de chez lui, dans cette Amérique dont il découvrait les paysages, la population et le système universitaire, celui-ci avait l’habitude d’arborer un T-shirt mettant en exergue : "Le prophète Muhammad a dit : Soyez compatissant envers les plus démunis".

Mohammed Hassan Ali Bin Isa, son petit cousin, avait, quant à lui, brillamment décroché son diplôme de la Makkah High School à Dammam, les deux garçons prenant plaisir à se retrouver après plusieurs mois sans se voir, comme les meilleurs amis du monde qu’ils étaient, partageant le même sens des valeurs et de l’éthique musulmanes, des bonnes manières, du respect de la nature, et un large sourire radieux qui illuminait leur visage. Plus de 500 000 personnes sont attendues pour les accompagner dans leur dernière demeure. 

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