Le CFCM est consterné et choqué d’entendre des personnalités politiques, religieuses et médiatiques, reprendre éhontément les éléments de langage des dirigeants israéliens les plus extrémistes.
Lors de son interview sur BFMTV, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, a été relancé à maintes reprises sur les massacres de Gaza qui ébranlent l’humanité.
Interrogé pour savoir s’il était « mal à l’aise » face aux violations flagrantes des conventions internationales, dont le droit humanitaire et les droits de l’enfant, il a répondu par la négative et a même appelé à « finir le boulot », reprenant ainsi à son compte l’expression utilisée par Netanyahu.
Il a aussi qualifié les atrocités commises de simples « faits de guerre », ce qui pourrait dénoter d’une absence totale et assumée d’empathie envers les victimes civiles innocentes, notamment les milliers d’enfants Palestiniens qui sont chaque jour amputés sans anesthésie, rendus orphelins, assassinés, affamés et assoiffés par les décideurs israéliens.
Il est fort déplorable que le grand rabbin de France soit sorti de son rôle de guide religieux et spirituel et d’homme de foi, en adoptant un discours aux antipodes du principe transcendant de la préservation des vies humaines innocentes, qui est au cœur de toute religion monothéiste.
Suite aux décisions de l’Observatoire national de lutte contre l’islamophobie, rattaché au CFCM, et du député Aymeric Caron de saisir chacun de leur côté la justice après les propos du grand rabbin de France, la députée des Français de l’étranger, Caroline Yadan, a posté – avant de le supprimer – ce tweet provocateur : « Après avoir défendu les moustiques, le député versaillais (…) cherche un bouc émissaire….Vive la cause animale ! ».
Ce tweet n’est pas sans nous rappeler l’attitude des responsables israéliens, qui déshumanisent les Palestiniens en les comparant sans cesse à des animaux, ce que Caroline Yadan peut difficilement ignorer.
Sur la chaîne i24news, Robert Ménard s’est attaqué de manière très virulente à Reporters sans frontières (RSF), qui dénonçait à juste titre les meurtres commis par l’armée israélienne contre des journalistes en Palestine.
Ce faisant, il se place à rebours de RSF, Human Rights Watch, du Comité pour la protection des journalistes et d’une soixantaine d’autres organisations internationales, qui viennent de demander à l’UE d’exiger des comptes à Israël pour les assassinats impunis de journalistes, dont le nombre dépasse désormais les 160 victimes.
Ce florilège de propos glaçants et choquants n’est qu’un aperçu de la dérive aveugle et radicale que certains semblent avoir empruntée, à travers un dévoiement inquiétant de nos principes.
L’idée, contraire à tout ce en quoi nous croyons, qu’Israël aurait un droit illimité de punition collective et de vengeance aveugle et irrationnelle, sans limite aucune, semble malheureusement être partagée par une partie des personnalités publiques de notre pays qui, de plus en plus, l’affirment « sans rougir », pour reprendre l’expression du grand rabbin de France, Haïm Korsia.
Le Conseil Français du Culte Musulman
Paris, le 30 août 2024
C’est le porte parole de la communauté juive de France…ne l’oublions pas. Et ses propos n’ont pas été condamnés par celle-ci.
Quand on est un véritable homme de foi, on est censé promouvoir la paix et apaiser les coeurs. C’est d’autant plus vrai lorsqu’on a une certaine aura auprès des fidèles. Distiller un discours haineux est gravissime pour un religieux. Où est le message de paix et de vivre ensemble ? Certains fidèles se disent finalement que si le rabbin soutient le massacre des gazaouis, ils doivent en faire autant. C’est effarant qu’un religieux puisse tenir un tel discours. Évidemment, ce type de propos passent comme un lettre à la poste sans susciter aucune réaction médiatique. On préfère lyncher des imams dont sort les propos de leur contexte pour les jeter en pâture.
Quant à Ménard, il incarne la déchéance : autrefois président de RSF, il est aujourd’hui au RN et tient des discours nauséabonds. Du grand Menard en somme !