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Des manuels scolaires décrivant les Palestiniens comme des “terroristes” interdits en Arabie saoudite

La désinformation, cette arme puissante dont Israël use et abuse avec cynisme pour accoler l’image de « terroristes » aux résistants palestiniens, se propage d’autant plus rapidement qu’elle ne suscite ni réprobation, ni dénégation de la part de la très conciliante communauté internationale, sauf quand elle saute aux yeux comme une anomalie intolérable…

C’est à Djeddah, en Arabie saoudite, que cette dénaturation de la vérité, présentée comme la vérité absolue dans des manuels scolaires destinés à des élèves inscrits dans les écoles internationales, a été jugée inadmissible. Le ministère saoudien de l’Education a promptement réagi en opposant son veto à ces livres d’histoire, édités à l’étranger, qui distillent des mensonges, déjà passablement répandus, sur des Palestiniens diabolisés à dessein.

Passés au crible d’un Comité spécial, placé sous la tutelle du ministère de l’Information et de la Culture, tous les manuels scolaires élaborés en Occident sont systématiquement scrutés à la loupe avant d’être officiellement autorisés, comme l’a précisé Moubarak Al-Osaimi, le porte-parole du ministre de l’Education, en indiquant que l’ensemble des écoles privées et internationales relèvent de la compétence de son ministère.

"Il y a un Comité suprême qui surveille toutes les irrégularités des écoles étrangères. Ce comité est habilité à recommander des sanctions, s’il constate de graves violations aux règles en matière d’éducation, de nature à porter atteinte à l’enseignement dispensé dans le royaume saoudien", a-t-il insisté.

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Malgré cette vigilance de tous les instants, marquée du sceau monarchique, l’inquiétude grandit chez de nombreux parents, saoudiens ou venus d’ailleurs, devant les lacunes criantes des écoles internationales concernant l’éducation islamique. Un enseignement qu’elles sont tenues de dispenser par décret royal.

Adel Ramadan, un Egyptien installé à Djeddah dont les deux fils poursuivent leur scolarité dans une école étrangère, fait partie de ces pères anxieux qui dénoncent aujourd’hui l’incompétence de ces établissements qui pour la plupart méconnaissent, ou n’ont qu’une connaissance très approximative, des principes et fondements de la civilisation islamique.

"Mes fils sont confrontés à des problèmes relatifs à l’enseignement des concepts islamiques qui deviennent très préoccupants. Les écoles internationales à Djeddah offrent certes un bon programme, mais les manuels scolaires viennent de l'étranger. Ces livres comprennent des informations inacceptables et contraires à notre culture, à nos valeurs, et de surcroît heurtent nos opinions politiques. Par conséquent, je suis contraint de lire tous les manuels scolaires de mes enfants pour corriger toute information erronée sur la civilisation islamique", a-t-il vivement déploré, en espérant, comme d’autres pères concernés, que ses récriminations seront entendues en haut lieu.

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