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BHL crie à l’innocence de Sarkozy dans l’affaire libyenne

Alors que les fins observateurs de la politique nationale sont étrangement silencieux au sujet du rôle joué par BHL dans la funeste « guerre humanitaire » en Libye, le philosophe va-t-en-guerre, dont seule la chemise blanche est immaculée, a pris fait et cause samedi soir pour Nicolas Sarkozy, ce cynique affairiste et chef de guerre de la Ve République.
Invité de l’émission « On n’est pas couché » sur France 2, l’auteur le plus médiatisé du PAF, et paradoxalement le moins lu, était venu promouvoir son dernier livre dans un fauteuil confortable où il prend régulièrement ses aises pour distiller sa propagande.
Interrogé sur l’énorme scandale d’Etat que représente le financement de la campagne de Sarkozy, et son corollaire, l’intervention calamiteuse en Libye, le « botuliste » de la philosophie qui, en 2011, révélait son ardeur belliciste sur les plateaux de télévision, a sans surprise absout de toute faute l’ancien oligarque aujourd’hui dans la tourmente judiciaire…
Se disant « fier d’avoir été aux côtés » de l’ex-locataire de l’Elysée, au point d’avoir totalement éclipsé Alain Juppé, le ministre des Affaires étrangères de l’époque, BHL, ce grand démocrate rangé inconditionnellement du côté de la tyrannie israélienne, a martelé qu’il était « du côté de ceux qui aspirent à la démocratie ». « Ce qui comptait, c’était d’abord de protéger des corps, de faire tomber une dictature et de montrer pour la première fois dans l’histoire à un peuple arabe en révolte que nous n’étions pas systématiquement du côté de ceux qui le tabassaient », a-t-il insisté.
BHL, l’homme d’influence et magnat des affaires connu et redouté pour faire et défaire les carrières sur un simple coup de fil, reste extrêmement prévisible, notamment quand il crie à l’innocence de Sarkozy, plus blanc que la blanche colombe, et affirme de manière péremptoire que la sale guerre en Libye n’a pas été déclarée pour réduire à jamais au silence Mouammar Kadhafi, ce généreux mécène à abattre.
« Cette histoire de déclarer la guerre à un type qui vous tient par les c… avec un chèque de 50 millions de dollars, ça ne tient pas une seule seconde », a-t-il lancé, proclamant : « S’il est innocent, je le suis. Et, comme je pense qu’il l’est… ».
Reste à savoir si les couche-tard du samedi soir se seront laissé abuser par la rhétorique insidieuse, riche en mensonges éhontés, du « seigneur et maître des faussaires », tel que l’a épinglé Pascal Boniface dans son ouvrage délicieusement corrosif « Les Intellectuels faussaires ».

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