Amnesty International dénonce l’exploitation des travailleurs migrants employés dans les installations de Carrefour en Arabie saoudite, sous la franchise du groupe Majid Al Futtaim. Le rapport souligne que ces travailleurs, originaires principalement d’Asie du Sud, sont contraints de longues heures de travail sans rémunération adéquate et vivent dans des logements insalubres. Recrutés sous des promesses trompeuses, ils se retrouvent endettés en raison de frais de recrutement prohibitifs, malgré l’interdiction de ces pratiques en Arabie saoudite.
Le rapport d’Amnesty déclare que les conditions de travail frisent le travail forcé, notamment en raison de menaces de renvoi ou de non-paiement pour ceux refusant les heures supplémentaires. Certains travailleurs ont également déclaré être harcelés par leurs superviseurs, leur refus de se plier aux exigences pouvant entraîner le chômage. Amnesty pointe la responsabilité de Carrefour et de son franchisé Majid Al Futtaim, accusés d’inaction face aux abus répétés, bien que Carrefour ait récemment lancé une enquête interne.
Les témoignages des travailleurs révèlent des violations systématiques du droit du travail, avec des employés contraints à des rythmes épuisants pendant jusqu’à 16 heures par jour et privés de jours de congé. Les logements mis à disposition par les agences de recrutement sont insalubres et surpeuplés, loin des standards légaux. Malgré les réformes annoncées en Arabie saoudite, Amnesty déplore la persistance de ces abus dans les entreprises sous franchise internationale.
Alors que le Conseil de l’Organisation internationale du travail doit examiner une plainte pour violations des droits des travailleurs, Amnesty appelle Carrefour et Majid Al Futtaim à indemniser les travailleurs et à respecter les normes internationales de droits humains. Cette affaire souligne l’urgence d’une réforme en profondeur des pratiques de travail en Arabie saoudite, nécessaire pour garantir la dignité des travailleurs migrants.



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