Après l'arrêt du processus électoral en 1991, un groupe de généraux algériens dont une majorité était d'anciens officiers de l'armée française, à l'instar du général éradicateur Nezzar. Ce dernier accompagné d' Ali Haroun, ancien membre du HCE (Haut comité d’État) ont rencontré Hocine Ait Ahmed pour lui proposer le poste de président du Haut comité d'Etat, organe en charge provisoire de la gestion de l'État et mis en place par les généraux du 14 janvier 1992 au 30 janvier 1994. Dans la vidéo ci-dessous enregistrée dans un débat à Paris et qui représente une de ses dernières apparitions publiques, Hocine Ait Ahmed explique pourquoi il a refusé.
Rares sont les hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui qui auraient dit non à une telle offre de pouvoir amenée sur un plateau. On a également vu dans l'histoire des politiciens qui ont accepté des postes nettement inférieurs pour un plat de lentilles. Mais cet homme d'exception qu'était Ait Ahmed n'a jamais transigé avec ses principes. Les intérêts de l'Algérie et de son peuple ne sont pas négociables. " Moi j'ai mes convictions, ce qui m'importe, ce sont les souffrances du peuple algérien", a expliqué cette grande figure historique de la révolution algérienne qui demeure un modèle d'intégrité. La disparition de ce combattant infatigable pour la démocratie et la liberté a suscité un hommage unanime en Algérie. Ce géant de l'histoire du Maghreb a été enterré aujourd'hui devant un million de personnes à Ath Ahmed son village natal, situé à une soixantaine de kilomètres au Sud-est de Tizi-Ouzou.
Chargement…