A l’approche des Européennes, la palme du dangereux mélange des genres, entre la religion et le politique, systématiquement attribuée à l’islam et aux musulmans, revient incontestablement à la troisième force politique d’Autriche, le FPÖ, le parti d’extrême droite aux militants activistes.
Outrepassant sans finesse les limites du politico-religieux, le FPÖ a braqué tous les projecteurs nationaux sur sa campagne pour le prochain scrutin Européen, en mettant en exergue un slogan qui claque comme un cri de guerre d’un autre âge : « L’Occident aux Chrétiens ».
Se trompant de croisade, ce parti d’intégristes a mis en émoi plusieurs communautés religieuses autrichiennes, suscitant l’indignation conjointe du Conseil oecuménique des églises dénonçant “une monopolisation de la foi chrétienne”, et de la communauté musulmane, critiquant “la supposition permanente selon laquelle les Musulmans travaillent à une infiltration de l’Autriche ou même à une prise du pouvoir sur ordre de leur religion”.
Relevant d’un stratagème délibérément infâme, les gros sabots du FPÖ résonnent des heures sombres d’autres propagandes racistes qui mirent l’Europe au pas, démontrant une fois de plus que « la cinquième colonne », objet de tous les fantasmes, n’est pas celle que l’on croit et que l’on craint …
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