On est très loin de l’image de carte postale qu’affectionnent tant les touristes, et pourtant c’est bien à Paris, la Ville Lumière, que cette scène d’effroi s’est déroulée, samedi 6 mai, à l’effarement général.
Ils ont été des centaines, tout de noir vêtus et cagoulés, à terroriser le quidam sur leur passage, faisant trembler le pavé parisien au son de leurs rangers et de leurs slogans ultra-nationalistes. Les militants néo-fascistes français étaient de sortie en ce joli mois de mai, avec l’assentiment des autorités. Parmi eux, la présence de deux proches de Marine Le Pen n’est pas passée inaperçue.
A la veille de la commémoration d’un 8 mai 1945 à la mémoire de la Résistance française, qui compta dans ses rangs plusieurs héros Maghrébins, la résurgence fracassante du fascisme dans les rues de la capitale, sous une forêt lugubre de drapeaux noirs ornés de croix celtiques (symbole de « la suprématie de la race blanche » selon la Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme) est une vision d’horreur proprement incroyable.
Comment une telle manifestation a-t-elle pu recevoir le feu vert de la préfecture de Paris, sans que personne, en haut lieu, ne s’émeuve du violent télescopage d’images que sa tenue allait inévitablement provoquer ? Là est la question…
Voici en vidéo la manifestation néofasciste de samedi à Paris, autorisée et protégée par la police, à laquelle étaient présents deux proches de Marine Le Pen, ex-trésoriers du microparti de la dirigeante du Rassemblement national. 1/2https://t.co/LOP114qM61
— Edwy Plenel (@edwyplenel) May 8, 2023