En 2017, plus de 5000 Tunisiens ont émigré clandestinement vers l’Europe. C’est cinq fois plus qu’en 2016 et du jamais vu depuis l’après révolution de 2011. En cause : le coût de la vie, le taux de chômage – qui atteint 30% chez les jeunes – ou le manque d’accès aux services de base. Autant de facteurs qui poussent les mieux diplômés comme les plus démunis à fuir par la mer, car il reste très compliqué d’obtenir un visa. Sept ans après la chute de Ben Ali, la révolution a déçu, comme le racontent nos Observateurs à notre journaliste Corentin Bainie.