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Recep Tayyip Erdogan menace les Européens d’un flux de millions de réfugiés

Recep Tayyip Erdogan menace d’envoyer en Europe des millions de réfugiés si les critiques contre l’opération turque dans le nord de la Syrie ne cessent pas.

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37 commentaires

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  1. Bonjour patrice
    merci de vos retours. C’est toujours un plaisir de débattre avec vous.
    Oui, sur le blog de Gresch, c’était intense et je me souviens de vos positions. vous avez toujours été contre Erdogan et les islamistes . Remarquez que les Turcs ont toujours mauvaise presse en Europe et cela depuis , Attila ( surnomé le Fléau de Dieu).
    Pour revenir au sujet de la Syrie: non je ne crois toujours pas que Assad soit le personnage que vous décrivez. il n’est pas fou. Il n’a fait que défendre son pays et l’intégrité de la Syrie contre le déferlement de hordes de tueurs soutenus par les pays de l’OTAN et les pays du Golfe pour le financement. Aujourd’hui nous assistons à la victoire de la légitimité. Non, je ne crois pas qu’il y aurait genocide et vengeance de la part de l’armée syrienne contre les kurdes traitres ( ceux qui ont trahies et pensaient pouvoir profiter des evenement pour créer leur Rojava. C’est un vieux projet pour la France qui date depuis Léon Blum…)
    Le Hezbollah et les chiites iraniens et iraquiens en general ne sont pas les assassins que vous pensez etre. c’est de la propagande . quand le Sud Liban a été libéré des milices pro-israeliennes en 2000( Les milices Antoine Lahd) grace à la Résistance du Hezbollah, il n y a eu aucune vengeance ne serait ce qu’une gifle. et pourtant il y avait de quoi ! Le gouvernement syrien est intelligent et saura regler le retour des kurdes à la maison avec doigté.
    D’autre part, au bout du compte Trump s’avère être une vraie pointure en politique, bien loin du guignol que les médias nous ont vendu. Antimondialiste, il rejoint Poutine dans sa vision multipolaire du monde. Patriote, il dégage son pays des guerres absconses dans lesquelles les Obama Clinton l’avait conduit. Entrepreneur il renégocie les traités signés par ses prédécesseurs uniquement pour se remplir leurs propres poches, conservateur il s’attaque aux pédophiles qui ont envahi la sphère publique. Un second mandat lui est absolument nécessaire pour finir de nettoyer le marais . A moins que la CIA ne veuille punir Trump en raison de la victoire de l’Axe de la Résistance en Syrie . CIA qui pour elle est un fiasco , un des plus grand depuis le Vietnam.
    Amitiés.

  2. @Dubitatif
    Je n’ai strictement rien contre les juifs, même si je condamne la politique israélienne. C’est très différent.
    Pour ce qui est d’Erdogan, et de la Turquie, même remarque. Je n’ai rien contre les turcs, victimes, pour une partie d’entre eux, d’une dictature qui a mis 55000 personnes en prison sans motif légal.
    Enfin je n’ai rien contre les musulmans, mais je m’oppose à la Confrérie du même nom, qui ne cesse d’encourager le communautarisme, et freine l’intégration des immigrés. L’exploitation systématique des conflits au sujet du voile s’inscrit parfaitement dans cette stratégie, de même que le terrorisme, délégué aux groupes plus ultras. Ca n’est bien sûr pas un hasard si Erdogan a sponsorisé l’EI et Al Qaida. …Et phagocyté le Ccif.

  3. @Yasmina (17-oct 17-45)
    Merci pour votre aimable réponse. Comme d’habitude, nous raisonnons sur les mêmes faits, ce qui simplifie beaucoup le débat.
    Quelques objections.
    – Supposer que El Assad n’est pas un boucher me semble un peu acrobatique. La violence de ce chef d’états aux abois, qui a bien failli finir comme Kadhafi et Saddam, n’est plus vraiment à démontrer.
    – Les milices qui combattent à ses côtés, Gardiens de la Révolution, milices chiites, Hezbollah, sont également réputées pour leur propension au génocide.
    En revanche, vous avez raison de rappeler le caractère incontrôlable des alliés de Erdogan, entre autres l’ASL, qui a été phagocytée par Al Qaida, et recrute désormais parmi les rescapés de l’EI.
    Bref, c’est pas gagné.

  4. suite 2
    Les pièces étant posées sur l’échiquier Proche et Moyen-Oriental, voyons ce qui s’est passé.
    Il n’est pas besoin d’être un grand spécialiste de géopolitique pour savoir que cette intervention n’a pu être déclenchée par Erdogan que par un double feu vert obtenu grâce à un double deal avec Trump et Poutine. L’Europe n’a évidemment pas été consultée sur cette affaire car elle n’a aucun moyen de compter sur le terrain pour s’opposer à l’entente, en coulisse, de Trump, Poutine et Erdogan. Quant à la Syrie et à l’Iran, ils ont pu, au-delà des discours de façade à l’attention de leurs opinions publiques, voir un intérêt à cette intervention turque: celui de voir les kurdes rentrer volontairement dans le giron de l’état syrien sans exigences excessives et surtout sans violences.
    1 – Le feu vert de Trump et le deal qui l’a précédé.
    Trump veut accomplir sa promesse électorale de 2016 et ramener un maximum de soldats «à la maison». Il a aujourd’hui d’autres préoccupations qui supplantent largement la seule protection d’Israël (Chine, Amérique du Sud….). Il estime en avoir assez fait pour ce pays (reconnaissance de l’annexion du Golan et de Jérusalem comme capitale de l’état hébreu). Il estime aussi que le coût de ces guerres sans fin et sans résultats au Moyen-Orient pour la seule protection d’Israël (8 000 milliards de dollars, selon lui) est prohibitif pour les contribuables et pour l’économie US. Il tient à aussi à conserver la Turquie dans le giron de l’OTAN le plus longtemps possible.
    Il a donc dû conclure un deal avec Erdogan dans les termes suivants: «Oui à une intervention, à condition de ne pas taper trop fort et de ne pas aller trop loin, et à condition de s’opposer à l’extension de l’influence iranienne dans la région». Erdogan a dû promettre, on verra ce qu’il tiendra…..
    2 – Le feu vert de Poutine et le deal qui l’a précédé.
    Poutine souhaite un retour rapide à la paix, une reconstruction de la Syrie et surtout le respect de l’intégrité de ses frontières reconnues par l’ONU.
    Le deal avec Erdogan pourrait avoir été le suivant : «Oui à une intervention à condition de ne pas taper trop fort et de ne pas aller trop loin, mais surtout en échange de l’engagement solennel de se retirer dès que les Kurdes seront rentrés dans le rang et dans le giron de l’état syrien et que la situation sera stabilisée. Ils ne représenteront donc plus une menace pour la Turquie lorsque l’Est de l’Euphrate sera sous total contrôle du gouvernement central syrien.» Erdogan a dû promettre, on verra ce qu’il tiendra…
    Chacun doit bien comprendre que, dans les déclarations faites par les grands leaders politiques mondiaux à l’attention de leurs opinions publiques, déclarations abondamment relayées par les médias dans le cadre d’une véritable guerre de l’information, il y a forcément un jeu de rôles, notamment pour ceux qui se satisfont de cette intervention, tout en la condamnant du bout des lèvres (Poutine, Trump, Rohani, Bachar).
    Les grands perdants sont probablement les seuls sincères dans leurs condamnations et leurs protestations. Il s’agit d’Israël, des kurdes et des européens qui voient leurs objectifs de politique étrangère aux Proche et Moyen-Orients s’effondrer…
    Les Kurdes ont choisi le mauvais camp. Ils ont joué et perdu…
    Décidément, la solidité et la fiabilité d’une alliance avec les USA restent bien fragiles… Réfléchissons-y bien alors que se profile la réactualisation du concept stratégique de l’OTAN dans les mois qui viennent……
    Le parti pro-Israël de la Maison Blanche a donc perdu une manche. Mais l’histoire n’en restera probablement pas là…..
    Wait and See
    Dominique Delawarde
    Ancien chef «Situation-Renseignement-Guerre électronique» à l’État majot interarmées de planification opérationnelle

    • @Yasmina
      Excellente analyse, qui me parait bien cadrer avec les faits. Je doute juste de la modération turque, à l’aune de ce qui est observé actuellement. Bref, comme vous dites: “on verra”. Je me demande aussi si Trump a analysé les conséquences futures de ses dénis de parole, ou, disons, de la parole américaine. Entre l’affaire iranienne, et le lâchage des “héros kurdes”, encensés il y a peu par les médias occidentaux, le monde entier reste perplexe. Je note aussi le fait que Trump revient récurremment sur la totalité de ses engagements, ce qui me semble relever de la maladie mentale. (Cf ses accords sur le climat, remis en question une heure plus tard).
      Je m’interroge aussi au sujet des exactions à venir de l’armée syrienne, et des milices chiites iraniennes, quand ces entités reprendront le contrôle des zonez kurdes, car il ne faut pas rêver. La protection accordée aux kurdes se paiera au prix fort.
      Donc, oui, une fois de plus, “on verra”.
      Vous vous souvenez sans doute que, quand je débattais sur le blog de Gresh, j’avais mis en garde contre Erdogan dès le début de son règne. Le suite m’a hélas donné raison. Ce pays laïc, démocratique, et prospère, est devenu une théocratie corrompue dont l’économie part en vrille. A l’époque à laquelle j’avais pronostiqué un sombre avenir, la Turquie était encore un pays libre en pleine expansion.
      Juste pour mémoire, je vous livre un autre pronostic. La reprise de contrôle de la Tunisie par la Confrérie (appelons un chat un chat), aura très vite les mêmes conséquences, d’autant plus terribles que le pays part de plus bas.
      On verra.
      Mais merci encore pour vos posts très pertinents.

  5. par Général (2S) Dominique Delawarde.
    Pour comprendre l’intervention turque «Source de paix» aux frontières Nord Est de la Syrie, il faut la replacer dans le cadre géopolitique global du théâtre syrien et analyser la position de chacun des acteurs qui interfèrent encore dans la guerre civile en cours, et surtout les conséquences probables de cette intervention.
    Qui va y gagner et qui va y perdre?
    Commençons par une analyse rapide des différents acteurs:
    1 – Les Kurdes, soutenus et armés par les Américains, les Israéliens et les Européens, contrôlaient, jusqu’à ces derniers jours, 28 % du territoire national syrien et 15% de sa population, pour l’essentiel à l’Est de l’Euphrate. Ils représentaient, avec les SDF (Syrian Defense Forces), dont ils constituaient le noyau dur, une épine dans le pied du gouvernement légal syrien de Bachar el Assad. sans l’avoir jamais vraiment affronté.
    Les Kurdes espéraient en effet pouvoir négocier, en position de force, une très large autonomie sur des territoires qu’ils souhaitaient le plus vaste possible. Certains luttaient pour l’autodétermination et se prenaient même à rêver d’un état kurde soutenu par les Américains, par Israël, et par l’Europe, contrôlant les gisements de pétrole à l’Est de l’Euphrate et constituant une sorte d’obstacle à l’influence iranienne dans la région et à sa pénétration en Syrie et au Liban.
    2 – Les Syriens loyalistes contrôlent aujourd’hui 68% du pays et plus de 80% de sa population. Ils sont soutenus par la Russie, l’Iran et le Hezbollah, ainsi que par les milices populaires irakiennes Hachd al-Chaabi majoritairement chiites. Ils reconquièrent peu à peu leur territoire et sont engagés aujourd’hui face aux djihadistes et à l’ASL (armée syrienne libre), soutenus par les turcs et les occidentaux, dans la région d’Idlib.
    Pour que la reconquête de son territoire soit complète, le gouvernement syrien aurait dû, tôt ou tard, régler le problème Kurde-SDF à l’Est de l’Euphrate, soit par la négociation, soit par la force ce qui aurait pu prolonger la guerre civile et causer toujours plus de victimes et de destruction.
    3 – Les Israéliens sont farouchement pro-kurdes et surtout contre un retour de la paix en Syrie sous l’égide de Bachar el Assad car cette situation favoriserait, selon eux, la création d’un trop puissant arc chiite Iran-Irak-Syrie-Liban à sa frontière, alliance qui pourrait menacer l’existence de l’état hébreu. Cette position israélienne est partagée par l’ «état profond US» néoconservateur et soutien indéfectible de l’état hébreu, mais aussi par certains «états profonds» européens et leurs médias mainstream, notamment UK et FR qui entraînent le reste de l’UE.
    4 – Trump, lui, se souvient de ses promesses électorales de 2016 lorsqu’il disait vouloir retirer les troupes US des guerres sans fin, sans résultats et surtout très coûteuses. Il pense que le soutien à Israël a des limites et qu’il a déjà fait beaucoup (Jérusalem et Golan). Il s’oppose à l’état profond US sur ce sujet mais il est soutenu aujourd’hui par une partie importante de son administration et de l’armée. Il prépare déjà une nouvelle élection, celle de novembre 2020 ………
    5 – Erdogan cherchait depuis longtemps à réduire ce qu’il appelle la menace kurde à sa frontière sud. Il refuse absolument, avec les iraniens, les irakiens et les syriens, la création d’un état kurde dans la région, ce qui est l’un des rares points d’accord total entre ces 4 pays. Il lui fallait attendre l’opportunité pour obtenir un double feu vert et donc faire un double deal: l’un avec l’incontournable Trump et l’autre avec Poutine.
    6 – L’Iran, soutien de la première heure de la Syrie, mais ennemi mortel d’Israël, de «l’état profond US» pro-Israël et de leurs alliés européens (également pro-Israël) est, depuis 12 ans, membre observateur de l’OCS (Organisation de Coopération de Shangaï). Son territoire jouxte le flanc Sud-ouest de l’OCS. Une agression contre lui pourrait être interprétée par l’OCS, et surtout par les russes, comme une tentative de «grignoter» ou d’affaiblir l’alliance eurasiatique d’autant que la politique d’extension toujours plus à l’Est de l’OTAN en Europe constitue un fâcheux précédent. …..
    Le soutien sans faille des Iraniens chiites à leurs frères musulmans palestiniens, à majorité sunnites, est un obstacle évident aux ambitions expansionnistes de l’état hébreu et au «deal du siècle» concocté par Jared Kushner, gendre et conseiller de Trump, mais surtout membre militant de la diaspora juive américaine.
    L’Iran rivalise également avec l’Arabie Saoudite pour le leadership régional. Il soutient les minorités chiites qu’il estime ostracisées, voire persécutées dans certaines monarchies du Golfe. Il soutient donc, non sans succès, la révolution yéménite houthie en guerre contre une coalition dirigée par l’Arabie Saoudite et soutenue par les occidentaux.
    7 – La Russie de Poutine est devenue, grâce à son intervention réussie de 2015 en soutien du gouvernement légal de Syrie, et grâce à son alliance sur le terrain avec le Hezbollah libanais et les Iraniens, un acteur incontournable de la crise syrienne. En outre, le petit coup de main «renseignement» donné à Erdogan lors de la tentative de coup d’état dont il a été l’objet en Turquie, a considérablement réchauffé les relations russo-turques. ….. et refroidi les relations de la Turquie avec ses alliés occidentaux de l’OTAN.
    Par ailleurs les innombrables rencontres entre les dirigeants russes, iraniens et turcs à Astana ou Sotchi, de même que les nombreux tête à tête entre Netanyahu et Poutine sur le sujet syrien ont permis à Poutine et à la diplomatie russe, qui ne sont les ennemis de personne et parlent avec tout le monde (y compris avec Ben Salmane), de s’ériger en «maître du jeu» aux Proche et Moyen-Orients.
    La Russie est indéfectiblement attachée à son allié syrien. Elle a pour objectif de rétablir une Syrie en paix et exerçant sa souveraineté sur l’intégralité de son territoire. Pour obtenir ce résultat, elle sait qu’il faudra que le gouvernement syrien rétablisse sa souveraineté sur le territoire contrôlé par les Kurdes à l’Est de l’Euphrate. Pour éviter d’avoir à le faire par la force, il faudrait que les Kurdes demandent eux même à rejoindre le giron de l’état syrien pour être protégés. C’est ce qui devrait se passer avec l’intervention turque. Le contrôle de l’Est de l’Euphrate devrait donc être récupéré par les forces syriennes sans violence.
    Après tout, cette intervention ne porte peut être pas si mal son nom: «Source de Paix»…….
    8 – Les Européens ? Inutile d’en parler. Ils ont été inexistants dans cette affaire et restent désormais quantité négligeable aux Proche et Moyen-Orients.

  6. @Yasmina
    Votre analyse est d’autant plus pertinente que le projet occidental en Syrie est illisible. Il fut d’abord question d’attaquer El Assad, avant de voler virtuellement à son secours. On prétend lutter contre le terrorisme, mais on aide Al Qaida par la bande. etc.
    Je trouve quand même le combat des kurdes légitime, surtout dans la mesure où ils ont mis en place dans les zones qu’ils contrôlent un régime qui protège les minorités. Bref, un bon accord entre les réfugiés syriens et les kurdes serait bien préférable à ce qui se dessine aujourd’hui, à savoir le come back de Daech.
    A noter aussi que c’est désormais Poutine qui a les cartes en main. Il n’y a rien à espérer de Trump, dont la politique est illisible, voire incohérente, sans parler du manque fiabilité de ses alliés turcs et saoudiens.
    Enfin, il me semble qu’un projet éventuel d’autonomie limitée des zones kurdes de Syrie et d’Irak devrait pouvoir être envisagé. Il ne s’agit pas de casser des pays en deux, ou en trois, mais de relâcher la pression pour assurer la paix.
    Je note le fait qu’Erdogan a mis fin à la paix entre kurdes et turcs, sans aucune nécessité. Vous êtes la première, d’ailleurs, à poser l’idée que les kurdes sont virtuellement capables de cohabiter avec Bachar (qui prend même désormais leur défense). Ces mêmes kurdes on aussi cohabité pacifiquement avec la population irakienne sunnite et chiite, avant que les milices ne reprennent les zones libérée de Daech. A noter le fait que ces mêmes kurdes ont quitté les lieux sans combattre. Ca donne quand même à réfléchir.

    • Bonjour patrice:) Bon retour sur le blog. moi aussi j’ai deserté. La Syrie était dans la ligne de mire depuis 2003 Mais le projet de destabilisation a été retardé pour differente raison jusqu’en 2011 début du dénomé printemps arabe pour maitre en place la Confrérie….
      . Les Kurdes (ou leurs conseillers) excellent dans les relations publiques et ont créé une superbe icône avec leur gamine combattante, en résonance avec le paradigme de la superwoman indomptable chassant les porcs chauvinistes et machistes jusqu’en enfer.
      Ce qui se passe maintenant en Syrie est une bonne chose, et cela prouve qu’il n’y a rien de tel qu’une bonne gifle pour ramener une salope arrogante au bon sens. Ce sont les Turcs qui s’en sont chargés: les milices kurdes sont revenues à la raison au quart de tour. Elles ont compris que Bachar al Assad n’est pas un boucher, mais leur gouverneur et protecteur, et elles se sont précipitées à Damas pour demander une protection. Cela leur avait été offert à plusieurs reprises, mais elles avaient refusé obstinément. Jusqu’au jour où les troupes US sont reparties, et où les troupes turques sont arrivées. Les Kurdes restent donc des enfants de la mère Syrie, et Assad a rapidement agréé leur supplique. Ce n’est pas un garçon perfide, il est prêt à pardonner et à oublier. La bannière de la République arabe syrienne flotte sur les villes du nord de la Syrie orientale; l’armée syrienne a commencé son redéploiement sur les bases américaines. Le président Trump a été à la hauteur de ses paroles: il a continué à retirer ses troupes de la région, offrant par là une chance aux Syriens de retrouver la paix chez eux. Les choses peuvent encore mal tourner; comment les Turcs vont réagir, ce n’est pas clair. Leur premier souhait, l’élimination de l’entité terroriste kurde semi-indépendante, a été exaucé. Assad ne permettrait jamais aux Kurdes de bricoler des raids contre la Turquie par-dessus la frontière. Mais les alliés de Erdogan, les militants syriens anti-Assad, pourraient se faire encombrants. Les forces ariennes russes fournissent quelques ripostes possibles. La diplomatie russe se trouve face à une tâche difficile mais pas impossible. Autant de raisons supplémentaires pour cultiver un optimisme prudent.

  7. Le boucher d’Ankara ne manque pas d’air à menacer l’Europe, cette communauté dont il a tant d’envies d’y entrer.
    Quelle arrogance ce nouvel Hitler des Balkans qui a tant de sang sur les mains et qui est détesté par l’occident.
    Il va payer très très cher sa folie meurtrière génocidaire et finira au trou comme Khadafi et ses semblables.

  8. Rappel des épisodes précédents.
    L’EI n’aurait jamais pu conquérir un tel territoire sans l’aide de la Turquie. Ce sont les turcs qui ont écoulé le pétrole, et les objets d’art volés. Ce sont eux qui ont livré des armes à l’EI, tout en facilitant le transit des djihadistes vers la Syrie. Et c’est en Turquie que les combattants de Daech étaient soignés.
    Les kurdes ont été les artisans de la victoire occidentale sur Daech, qui n’aurait jamais été obtenue sans eux. Ils ont aussi protégé la minorité Yézidi, tout en créant des zones où les droits des femmes étaient respectés. Ils sont pourtant musulmans.
    Leur erreur a été de faire confiance aux américains, réputés absents de parole. Erdogan a d’ailleurs demandé le feu vert de Trump avant de lancer son opération. C’est tellement pourri que même les républicains américains sont horrifiés. Mais Bush père avait fait la même farce aux chiites irakiens, lors de la première guerre du Golfe.
    Aujourd’hui, l’intervention turque risque de remettre en selle Daech. La complicité entre Erdogan et l’EI est en effet avérée.
    On note aussi le fait que le sultan Turc est au mieux avec Al Qaida, mais les EU et la France aussi!
    C’est comme dans les romans de James Hadley Chase. Il n’y a pas de bons dans cette histoire. Le plus comique est que Trump a poussé ses alliés kurdes dans les bras de la Russie, qui a tout de suite accepté le deal. Par ailleurs, les USA se sont définitivement déconsidérés. On pourrait y ajouter le fait que les ruptures d’engagements de ce pays ne cessent de s’accumuler. Pas impossible donc, que ce dément soit destitué, comme, jadis, Nixon, qui avait aussi accumulé les trahisons, et dont la bourgeoise américaine a finalement décidé de se débarrasser sous un prétexte futile.
    En attendant, Erdogan a joué avec le feu. Pas très prudent quand on a beaucoup de choses à se faire pardonner. Mais bon, c’est comme Balkany. On ne le plaindra pas quand il chutera. Vae victis.
    Mais c’est vrai que les dictateurs finissent mal, en général.
    Et personne ne s’en plaint.

  9. @pascal queniart – Entièrement d’accord. Effectivement nos politiciens sont lâches, et ils ne sont pas encore prêts à agir.
    Mais aussi paradoxal que cela puisse paraître, je crois que si le petit moustachu faisait réellement en sorte de tenter de submerger l’Europe en envoyant ”des millions” de ”réfugiés” chez nous, cela aurait l’ effet bénéfique d’un électrochoc qui finirait à terme par obliger nos gouvernants à prendre les mesures qui s’imposent, même à leur corps défendant.
    J’espère et je souhaite que le néo-sultan, comme l’appelle très justement Zarathoustra, ne fera pas que le dire.
    Mais en termes de lâcheté, force est de constater que sur ce terrain il fait jeu égal avec nos politiciens.

  10. Enfin, voila que l’ Allemagne et la France, cessent de vendre des armes a la Turquie, nous allons enfin dans le bon sens. Initiative, que va faire plaisir a nombres d’ Oummanautes, qui reprochaient a la France, le fait de vendre des armes !

  11. les usa sont au moyen-orient ,,pour permettre aux sionistes de voler la palestine ….alors pourquoi que la Turquie ne ferait pas la meme chose que les salopards de sionistes et des usa toutes ces guerres qui ont étés provoquées par les usa et les juifs sionistes ,est ce normal et bien non, non et non ..!

    • @Rédempteur
      Les juifs ne représentent que 2% du mouvement sioniste américain, constitué en principal par des évangéliques protestants. Accessoirement, 80% des juifs américains votent démocrate, alors que les guerres en soutien à Israël sont déclenchées à chaque fois par les républicains. Il est vrai que l’Aipac pèse sur la politique américaine, mais ça n’est pas l’Aipac seule qui est capable de dicter la politique de Washington. Enfin, environ 50% des juifs américains sont indifférents au sort d’Israël. …Alors que Trump, qui n’est pas juif, ne cesse d’encourager Bibi à nuire.
      Enfin, cette alliance contre nature entre les USA et les pays sponsors du terrorisme interroge quelque peu au sujet de la pertinence de la politique occidentale. Cette remarque vaut aussi pour l’Arabie saoudite, pays par ailleurs virtuellement allié à Israël. Comme quoi les analyses simplistes ne fonctionnent jamais.
      D’ailleurs je me demande ce qu’on est allé faire en Syrie. Remplacer Daech par Al Qaida? Pourquoi faire?

  12. Il y a un problème, il ne s’agit pas des kurdes, peuple majoritairement musulman et qui n’intéresse l’Europe en rien.
    Il s’agit de la milice armée PKK, milice communiste, qui interdit les noms musulmans aux kurdes, et l’enseignement de l’islam.
    Cette milice dirigée par des arméniens, avec le drapeau de l’état sioniste.
    On dira que c’est sioniste laïque. Bref gauche jusqu’à la moile.
    Qui est responsable de toute cette salade ?
    Et qui peut manger de cette salade sans avoir mal à l’estomac.
    Les médias parlent de l’attaque contre les kurdes, jamais contre le PKK, jamais contre les tètes arménienne.

    • Le PKK a une idéologie antinationaliste qui a mis en danger l’etat nation turc.
      Cette salade comme vous dites est le résultat de l’atmosphère des années 70 du precedent siècle, où l’affrontement EST_OUEST de la guerre froide et des idéologies à la mode à cette époque. Au jourd’hui, les comptes se reglent cash. Abdallah Occalan le chef historique du PKK est de mère turque, de père Kurde. et il étudié dans un village arménien…
      Vous avez raison, ce n’est pas une guerre contre les kurdes mai contre le PKK. je rappelle que le 8eme president turc Turgut Ozal était kurde. Il ya aussi la nièce de Abdallah Ocalan qui est députée à la Grande assemble turque à Ankara. L’épouse du president Erdogan est Kurde… etc
      Pour comprendre l’actualité, documentez vous. Les accords d’Adana de 1998 entre la Turquie et la Syrie qui légitiment l’intervention turque.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Accord_d%27Adana
      les Syriens ont protégé les kurdes( dont ce n’est pas le pays d’origine. Les Kurdes sont arrivée en refugié il ya un siècle…) quand certains étaient persécutés en Irak, jamais en Syrie. Les Kurdes ont vécu pacifiquement en Syrie comme toutes les autres communautés syriennes, de facto ils étaient alliés à toutes les autres minorités dont celle Alaouite à laquelle appartient l’actuel Président, pour contenir la majorité arabe sunnite (base sur laquelle a pu d’ailleurs être déclenchée cette guerre civile). Les Kurdes de Syrie ont voulu tiré leur épingle du jeu de la situation et avancer un pas vers leur objectif d’État indépendant. Mais pendant cette guerre civile jamais SAA et SDF ne se sont combattu, il y avait là une ligne rouge, des informations militaires ont toujours été échangés, voire des armes,…Les choses ne sont donc pas si simple, les Kurdes et l’État syrien, eu égard au passé, ont toujours su qu’ils pourraient résoudre leurs divergences par un compromis. Naturellement donc les Kurdes se tournent vers leur gouvernement central car tous les Kurdes vont le diront, il préfèrent vivre sous le régime syrien que sous celui de la Grande démocratie turcque.
      Tout ça est in fine cousu de fil blanc, on va vers un retour de l’application du traité Syro-Turc ADANA de 1998 sous l’égide bien évidemment des sacrés Russes qui décidément arrivent encore à mettre d’accord tout le monde….Je suis ébahie
      Mais ne nous réjouissons pas trop vite car il y aurait encore 3.5 millions de réfugiés syriens en Turquie. On en fait quoi ?
      Je vous laisse réfléchir un peu.
      Les Occidentaux ont voulu jouer aux cons en Syrie, ils ont perdu, ben maintenant l’Europe (pas les US) va devoir payer la facture, et elle va être très très salée… Échec et Mat

  13. Combien de conneries sont dites sur ce site,Erdogan veut creer une zone arabe sur cette frontiere il ne faut pas oublier que des syriens combattent les druzes avec les turks,un changement de population sur 30km empechera les druzes d’avoir un pays et tranquillisera la frontiere Turquie Syrie du moins c’est ce qu’il pense, mais cela se compliquera avec la Syrie qui voit ces Syriens traitres une continuation de la guerre, pour le moment notre Poutine regarde et laisse Erdogan, jusqu’a quand et qu’elle est le point du non retour….Les belles paroles n’ont sauve personne et l’Europe continue de raconter des conneries,rappelons que la Chine ne fait rien et que l’Iran denonce sans rien faire tous des comediens du dimanche et s’en foutes des pauvres druzes

  14. Il ne doute rien le neo sultan. Après avoir instrumentalisé les palestiniens c’est au tour des Syriens. Avec sa petite moustache, il a un l’air de deja vu. Quand donc en finira-t-on avec le bellicisme des pays musulmans ?

    • Le bellicisme des pays musulmans ?
      Faites les comptes et vous verrez qui sont les bellicistes. Mais bon, je ne me fait pas trop d’illusion, vous êtes tellement fanatisé que vous ne serez jamais capable d’une quelconque prise de recul. Dommage pour vous.

      • @Mohammed. Je vous retourne le compliment. Après la Syrie, la Libye, l’Arabie saoudite (avec le Yémen), l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, maintenant la Turquie. Je ne parle même pas des pays du Maghreb infoutus d’installer une démocratie. Tout ce beau monde est fort pour les guerres civiles et les révolutions. Beaucoup moins pour se développer, en échangeant de manière pacifique avec l’Occident. Tous corrompus et obscurantistes. J’ai hâte que non seulement les États Unis retirent leurs troupes mais également toutes les puissantes occidentales et qu’on ferme nos frontières. La les pays musulmans pourront s’entretuer dans l’indifférence générale. Mais ils viendront encore pleurer pour que l’Occident intervienne ou pour trouver refuge tout en voulant importer leur culture qui ne mène qu’à l’échec et à la désolation.

    • ..il est vrai qu’aucun des pays européens n a été colonisateur par le passé (hum): on pille les richesses africaines et moyen orientales depuis au moins un siècle et puis on va se poser la question du pourquoi cette immigration chez nous.. les racistes ne comprennent rien ni à l’histoire ni aux enjeux géostratégiques! ..ah ces fachots.. leur seule obsession c’est chacun dans son pays…malheureusement la terre n’appartient nullement à une poignée d’hommes malfaisants…même le corps humain peut vous montrer des signes de logiques naturelle: lorsqu’il y a agression par une maladie que font les anticorps (s’il y en a)????? courage.. dans le futur cela va être de plus en plus compliqué cette hégémonie emplie d’orgueils et d’autosuffisance..

      • Violette 57, vous avez raison : en Europe nous manquons d’anticorps contre les agressions.
        Au fait, les Turcs musulmans ont occupé les pays arabes (sauf le Maroc) pendant des siècles et ils essayé de coloniser le centre et le sud de l’Europe. Vous êtes au courant ?

        • Mr Leroy…ce n’ai pas de la colonisation..c’est le principe du califat …il y a une trés grosse nuance…il ne faut surtout pas comparé les deux!quel idiotie!Il y a bcp de choses a reprocher aux Othomans, mais le califat surement pas…la colonisation avait pour but de volé le pays et ces richesse et imposé ces uses et coutumes aux peuples colonisé ,tout le contraire du califat,le pacte de Omar ibn Khattab résume trés bien le principe du califat,qui je te l’octroie,les califes musulmans au fil des siècles on fait énormément d’erreur et oubliant la raison première du califat et c’est ce qui les perdus!

        • Les Turc sont musulmans,
          Il n y a pas de nationalisme arabe, c’est une invention britannique 1905.
          Il n y a pas de ligue arabe, c’est une invention Britannique 1943.
          Du temps des Turcs, l’homme allait d’Alger à Bagdad, sans que personne ne lui disait d’ou vous venez.
          L’homme était un membre de la nation du Prophète.

  15. Ces mème régimes occidentaux avec l’Amérique en tête sont de vils hypocrites.
    Quand le sionistan bombarde des civils au nom de la shoabusiness, ils prennent leur temps pour critiquer… condamnés…. a demi mots et surtout AUCUNE mesure concrète pour stopper définitivement cet etat fantoche terroriste infestés de colons juifs nazis

  16. Je ne comprend pas .
    L’Amérique vient de loin plus de vingt milles kilomètres.
    La Russie vient du pole nord.
    L’Iran passe par dessus l’Irak.
    L’Europe vient de pas moins de cinq milles kilomètres.
    Personne ne dit invasion, occupation.
    La Turquie possède deux choses;
    – Frontalière avec la Syrie.
    – La Turquie et la Syrie était un même pays il y a plus d’un siècle.
    Le traité de Lausanne expire en 2023.

          • Cheyenne,
            La Turquie a le peuple syrien de son coté.
            Les autres ont le pouvoir nuseïrite de Damas de leur coté.
            L’Iran a besoin de la Turquie pour respirer.
            La Russie a des intérêts en Turquie.
            L’Europe a des intérêts en Turquie et a peur des réfugiés.
            L’Amérique ne peut pas punir la Turquie économiquement parce que l’Europe subira les conséquences.
            L(Amérique fait des cauchemars à cause de la chine
            Erdogan est le plus rusé dans un monde rusé.
            Tout le monde a crée cette situation sauf la Turquie. Seule la Turquie aura le dernier mot.

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