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Londres : un conseil municipal, en lutte contre le racisme anti-musulmans, adopte le mot “islamophobie”

Islamophobie, vous avez dit islamophobie… oh, le vilain mot ! Si, en France, une certaine élite politico-médiatico-intellectuelle répugne à prononcer le vocable qui fâche, surtout dans les salons feutrés du parisianisme, et se livre à une guerre des mots où le sophisme fait rage, de l’autre côté de la Manche, il en va tout autrement.
L’islamophobie ou « islamophobia », ce mot facilement traduisible et reconnu par l’ONU, n’est pas proscrit dans le royaume britannique, et son acception ne cristallise pas à ce point les passions. Ah, « la perfide Albion », maugréeront les esprits chagrins…
Des esprits chagrins bien de chez nous, à l’indignation très sélective, qui mènent sans relâche une autre croisade contre le voile, avec condescendance ou férocité, au risque de sombrer dans l’ubuesque (affaire hijab de sport de Décathlon).
Ils rechignent avec la même constance à s’éclairer à la lumière de l’histoire pour mettre en évidence que le terme « islamophobie » est apparu pour la première fois sous la plume d’Alain Quellien, au début du XXe siècle, dans son ouvrage « La politique musulmane dans l’Afrique occidentale française », et non pas en 1979, dans la bouche de mollahs iraniens, comme l’a longtemps prétendu Caroline Fourest, avec la mauvaise foi qui la caractérise.
A Londres, dans le district d’Islington, il n’y a pas de place ni pour la haine, ni pour d’interminables joutes houleuses au sujet de l’islamophobie, de son usage et de sa définition !
Emboîtant le pas à quatre autres conseils municipaux qui ont officiellement adopté le terme pour désigner le fléau du racisme anti-musulmans, le président du conseil d’Islington, entouré d’élus locaux et de représentants de la communauté musulmane, a considéré, à son tour, que le vocable « islamophobia » était le plus approprié pour qualifier les actes, agressions, discriminations foncièrement hostiles aux musulmans.
« L’islamophobie est réelle, elle affecte les individus et les familles. Il n’y a pas de place pour la haine à Islington », a martelé Richard Watts, mardi 5 mars, avant de clamer avec force : « Nous sommes fiers d’être un arrondissement accueillant et inclusif qui célèbre la diversité ».
Ces paroles, à la forte résonance, ont été applaudies par Mohammed Kozbar, le président de la mosquée londonienne Finsbury Park, qui a eu à déplorer plusieurs actes de profanation au cours de ces dernières années, jusqu’à être la cible d’un attentat terroriste à la voiture-bélier en 2017, commis par un extrémiste de droite Darren Osborne, qui faucha mortellement un fidèle et en blessa grièvement 12 autres.

« Nous sommes heureux que le conseil municipal d’Islington reconnaisse l’islamophobie comme une forme spécifique de racisme et nous rejoigne dans notre lutte pour l’éradiquer. En tant que communauté, nous remercions vivement le président du conseil d’Islington d’en avoir fait sa grande cause », a-t-il déclaré de manière vibrante, tout en exhortant le gouvernement britannique à prendre le problème à bras-le-corps.

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5 commentaires

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  1. Steve, et les juifs, sémites, blancs etc etc, sont-elle des “races”???
    Le mot race n’est en aucun cas approprié a l’espèce humaine!!
    Si nous partons du principe que oui, alors nous sommes tous des sangs mêlés, pour rester dans la bienséance je n’emploi pas d’autres termes.
    Comme l’antisémitisme il existe bien de l’islamophobie.
    Ou était tu pour critiquer le terme “antisémite”, qui lui concerne des langues parlé, dont l’arabe, l’hébreu, et d’autres langues perdu et oublié!!!
    Bonne année 2020, qui va être une des pires de notre génération!!!

  2. Benni,Tu peux te faire naturaliser et partir vivre dans ton futur pays on arrivera bien à trouver assez facilement xxx immigrés qui seront ravis qu’un non raciste ce sacrifice pour le remplacer et repeupler la France donc tu peux partir nous te remercions en leur non de ce sacrifice.

  3. Encore une fois les Angols saxons en général et les Britanniques en particulier montrent l’exemple et montrent qu’ils sont moins racistes, plus tolérants et ouverts que le sois disant pays des droits de l’homme pas étonnant car les Anglais ont été les premiers à abolir l’esclavage au 18ème siècle, les Anglais ont été les premiers à intégrer des minorités ethniques et religieuses dans les médias, les partis politiques. D’ailleurs l’actuel ministre de l’intérieur cad le premier responsable de la sécurité intérieure du pays est un musulman d’origine Pakistanaise en plus in fait partie du parti conservateur comme quoi même la droite est ouverte là bas alors qu’en France les racistes et islamophobes pullulent même au sein de la gauche : valls, meluch le bolchevique, etc..vivement je regrette que je ne suis pas Britannique

    • Courez vite vous installer la bas! Des semaines pour obtenir un RV de médecin,des allocs chômage faibles et limitées dans le temps,une taxe d habitation payée tous les mois ( council tax),une embauche rapide mais un licenciement dans la journée…..Quant au multiculturalisme il a permis de couvrir pendant 20 ans les crimes des gangs pakistanais de Telford ou Rotterham qui prostituaient des mineures blanches de milieux modestes,gangs que personne n osait dénoncer par peur d être accusé de racisme…..Bref,le paradis,par rapport à la France,ce pays qui est devenu,Comme chacun sait,l enfer sur terre….Mais ou tout le monde se précipite dès qu on a une demande d asile à y faire.

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