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Les JO de Londres, un dilemme pour les athlètes musulmans

Ramadan et Jeux olympiques approchent à grands pas, et, une fois n'est pas coutume, vont devoir se croiser durant le mois d'août… ce qui ne va pas faire que des heureux. Cette année, les athlètes de confession musulmane vont devoir faire un choix difficile, jeûner ou participer à l'un des événements sportifs les plus importants de notre époque. Sport et pratique religieuse sont-ils vraiment inconciliables?

Comme un air de déjà vu… Déjà en 2006, à l'annonce du calendrier olympique, la Commission Islamique des Droits de l'Homme (CIDH) avait manifesté son mécontentement auprès du Comité International Olympique (CIO) en lui demandant de réviser le programme. Le CIO avait refusé tout changement, considérant que les Jeux sont un regroupement laïc et apolitique.

Les compétiteurs musulmans sont estimés actuellement à plus de 2500, soit 25% de l'ensemble des athlètes, un nombre important sur la balance olympique, qui, cependant, ne compte pas faire d'exception. Bien obligés de se conformer à la décision du Comité Olympique, des athlètes comme Sara El Bekri, nageuse marocaine, et Mohamed Sbihi, rameur anglais, ont décidé de ne pas jeûner, Sara El Bekri justifiant son choix en ces termes: "Incontestablement, nos capacités physiques sont diminuées. On est partagé entre la volonté de respecter l’un des cinq piliers de notre religion et celle d’arriver en meilleur état de forme possible aux JO",a-t-elle déclaré.

Même si le Ramadan impose de ni boire, ni manger, d'autres compétiteurs allient facilement sport de haut niveau et jeûne. Pour Darren Cheesman,  joueur de hockey britannique, cette combinaison a aussi des avantages puisque, selon lui, la détermination que l’on met à suivre le Ramadan permet en même temps de se forger un mental d'acier, une qualité essentielle chez un sportif.

Prenant conscience de ce dilemme, des autorités religieuses ont décidé de prendre les devants. En effet, certains pays envisagent d’émettre une Fatwa pour que les athlètes puissent reporter leur mois de jeûne après la compétition, comme les Émirats par exemple. Le Maroc, quant à lui, est encore en pleine réflexion.

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Le Comité d'organisation a toutefois demandé aux restaurants, situés  près des Jeux, de rester ouverts la nuit. Une opération "Iftar 2012" va même être lancée par les mosquées de Londres, l'occasion pour que sportifs, touristes et spectateurs se rejoignent en toute convivialité pour rompre le jeûne.

Le clip de l'opération "Iftar 2012"

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