Constamment suspecté de prosélytisme, l’islam est généralement perçu à travers le prisme de représentations négatives entravant la liberté de choix de tout individu, et l’éloignant de toute forme de vie en société.
A cet égard, la pratique du sport par la gent féminine musulmane est immanquablement traitée par les médias au travers de faits divers marginaux qui amplifient volontairement le caractère communautaire, pour mieux en fustiger les dérives considérées comme antinomiques avec le modèle républicain prôné par la France.
Ainsi, sommes-nous régulièrement abreuvés d’exemples de piscines réservant des créneaux horaires aux femmes, comme ce fut le cas dans l’agglomération lilloise ou à La Verpillière (Isère), ou encore de gymnases municipaux réservés par telle ou telle association culturelle en vue de compétitions de sports collectifs, dont les affiches placardées à l’extérieur en interdisent l’accès aux hommes… Les cas de ce type font les choux gras des reportages TV, ou de blogs incendiaires.
Dans une récente enquête parue dans le Monde, Jean-Philippe Acensi, délégué général de l’Agence pour l’éducation par le sport, qui est en prise directe avec la réalité des banlieues, affirme que “cela reste marginal”.
A la lecture de cette énième investigation qui met en lumière de nouveaux projets de clubs de fitness ouverts aux femmes, qu’elles soient de confession musulmanes ou non, deux réflexions essentielles traversent l’esprit :
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