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Le péril nucléaire du Moyen-Orient, c’est aussi Israël (partie 1/2)

Pourquoi tant d’empressement à attaquer l’Irak en prétextant la parution d’un rapport inquiétant sur sa possession d’armes de destructions massives (nucléaire, biologique et chimique) ?

La principale conclusion du rapport de l’IISS (International Institute for Strategic Studies paru à Londres le 9 septembre 2002 se basant sur les rapports de l’UNSCORM (United Nations Special Commissions) et de l’ AIEA (Agence internationale de l’énergie atomique) qui enquêtaient en Irak entre 1991 et 1998 dément les affirmations de Bush et Blair. D’ailleurs ces deux organismes qui ont déployés un millier d’inspecteurs, visitant un bon millier de sites, se sont vantés d’avoir obtenu des résultats spectaculaires : entre autres, 48 missiles à longues portées, 40 000 munitions chimiques, 690 tonnes d’agents chimiques, des installations d’équipement pour la production d’armes nucléaires, une usine de production d’armes biologiques ont été détruits en sept ans, le tout représentant environ 90% du potentiel irakien. Déjà on ne voit par quel jeu de baguette magique l’Irak, surveillé, ausculté, contrôlé par satellite, sous surveillance continue pourrait reprendre sa production atomique ? L’Irak, sous embargo total depuis douze ans, affaibli, la majorité de ses infrastructures détruites par les bombardements alliés, face à la misère et à la pauvreté de son peuple miné par les maladies et les déficiences alimentaires n’a certainement pas la capacité de renouveler son armement. Non seulement la justification donnée par les USA pour exiger des Nations-Unies la nécessité d’intervenir militairement en Irak ne tient pas la route, mais elle est carrément provocante et inadmissible.

Nous sommes tout à fait conscient que cette accusation n’est qu’un prétexte à la domination hégémonique par les USA de cette région riche de pétrole et de gaz. D’ailleurs nombre d’autres pays au Proche et Moyen-Orient possèdent ces armes de destruction de masse. Le désarmement de la région devient urgent.

Les écologistes, pacifistes et mouvements non-violent européens et planétaires se sont mobilisés depuis plusieurs décennies pour un désarmement global et généralisé et le démantèlement de toutes les armes de destruction de masse, qu’elles soient atomiques, biologiques ou chimiques. Toutes ces armes, outre le danger qu’elles représentent pour toute l’humanité, sont une atteinte directe à l’autonomie des peuples, à leur choix de vie car elles permettent à ceux qui les détiennent de prendre les populations en otage, par le chantage à l’utilisation. Elles menacent la vie, la planète et les générations futures. Un désarmement généralisé, global et universel, concernant prioritairement les cinq membres du Conseil de sécurité des Nations Unies, qui sont aussi les plus grandes puissances nucléaires (USA, Grande Bretagne, France, Russie, Chine) s’adresse aussi au Pakistan, à l’Inde et évidemment à Israël…

Israël, autre puissance nucléaire à désarmer

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L’Irak étant certainement désarmé et dans l’incapacité de se réarmer, le moment nous semble propice pour chercher à pousser au désarmement nucléaire d’Israël. Comment prouver aux différents peuples de la région qu’il est possible de construire la paix, tout en continuant à fermer les yeux sur une puissance militaire qui, au vu et au su de tous, continue à fabriquer des armes nucléaires et d’autres armes de destructions massives ? Comment penser construire cette paix réelle et globale souhaitée par tous, aussi longtemps qu’Israël continuera à tenir en otage par la menace nucléaire les populations arabes ?

Le débat sur un Moyen-Orient dénucléarisé et débarrassé des armes de destruction de masse n’a toujours pas été ouvert, malgré son extrême importance pour établir la confiance entre les peuples de la région. Au-delà des réflexions des uns et des autres pour critiquer les gouvernements en place, pour dénoncer les atteintes aux droits de l’homme, le processus de désarmement nucléaire généralisé dans cette poudrière moyen-orientale, reste à mon avis prioritaire.

La bombe atomique israélienne 

L’armement nucléaire israélien a été dénoncé dès 1986 par l’ingénieur israélien Mordechaï Vanunu, dans le “Sunday Times” des 5 et 12 octobre 1986. C’est dans le complexe nucléaire de Dimona, planqué dans le désert du Neguev, ayant plusieurs étages souterrains qu’Israël a produit une centaine d’ogives nucléaires. Ces ogives ont certainement triplées ou quadruplées depuis lors puisque personne, ni dans la région, ni parmi les pays “qui veulent donner des leçons au peuple irakien” ne s’en est inquiété. Le silence officiel, le mutisme de l’AIEA et des différents organismes de contrôle de l’armement nucléaire, dont la COCOVINU (commission de contrôle, de vérification et d’inspection des Nations-Unies) celui de la presse spécialisée, reste à ce jour total. L’usine est cachée dans le désert et produit des ogives nucléaires depuis 1966. Entre-temps, elle a certainement, d’après certains articles échappés dans une certaine presse israélienne fabriqué des armes thermonucléaires d’une capacité suffisante pour détruire des villes entières. Selon des sources israéliennes vers le milieu des années soixante, des physiciens et des techniciens de Dimona ont accompli, au moins , un essai nucléaire de faible puissance dans une caverne souterraine du désert du Neguev près de la frontière israélo-égyptienne. Il semble que la déflagration ait ébranlé certaines parties du Mont Sinaï. (Opération Samson par Seymour M. Hersch paru en 1992). Selon Vanunu, une usine d’extraction de plutonium, équipée du système français a transformé Dimona d’établissement de recherche en usine de production de bombes. La production de plutonium se situait dans les années 1986 de 40 kg par an, suffisamment pour produire 10 bombes.

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