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Le “meilleur maire du monde” est canadien et musulman

Ce n’est ni sur le Vieux Continent, et encore moins dans nos villes et nos villages dont 14 sont passés sous pavillon FN que se trouve le « meilleur maire du monde », mais de l’autre côté de l’Atlantique, au pays de l’érable et des caribous, là où l’élection surprise en 2010 de Naheed Nenshi, un fils d’immigré tanzanien, a propulsé aux commandes de Calgary le premier maire musulman d’une cité phare du Canada comptant plus d’un million d’administrés.

Si briguer le fauteuil convoité d’édile de la capitale conservatrice de la riche province de l’Alberta, au rayonnement international depuis les jeux Olympiques d’hiver de 1988, représentait un sacré challenge pour celui qui faisait alors figure d’outsider, le titre honorifique dont il vient d’être auréolé par la fondation internationale City Mayor n’étonne personne, tant sa gestion administrative et humaine des affaires de la cité en a fait un maire très populaire. Sa réélection en  2013, cette fois-ci dans un fauteuil, en impressionna plus d’un et fit pâlir d’envie nombre de ses collègues qui, eux, étaient en fâcheuse posture sur leur siège éjectable…

A 42 ans, Naheed Nenshi, surnommé affectueusement « le musulman au pays des cow-boys » et connu pour être hyperconnecté, à la fois à la dure réalité mais aussi à la virtualité sur les réseaux sociaux, est un symbole de la méritocratie et une précieuse source d’inspiration. A force de rigueur, de travail, et de persévérance d’abord sur les bancs de l’école, puis dans les amphithéâtres de l’Université de Calgary, avant d’être admis dans la prestigieuse enceinte d’Harvard où il décrocha brillamment un diplôme d’administration publique, celui-ci s’est frayé un chemin jusqu’au sommet, sans jamais déroger à ses valeurs musulmanes, ni à son éthique.

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Un succès n’arrivant jamais seul, Naheed Nenshi n’est pas seulement le « meilleur maire du monde », et le seul et unique maire du Canada à crouler sous les éloges flatteurs, sans une ombre au tableau, il rivalise également d’influence avec le Premier ministre canadien Stephen Harper, se hissant sur la deuxième marche de la gloire juste derrière le premier personnage de l’Etat, comme l’a mis en lumière le classement annuel du magazine « Macalean’s ».

Qui sera le Naheed Nenshi français, ou un « musulman au pays des Lumières », susceptible de redonner ses lettres de noblesse à l’exercice de la politique hexagonale face à ceux qui s'en montrent indignes une fois les clefs du pouvoir dans leurs poches ?

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