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« Le Loup de Wall Street » censuré dans les Emirats Arabes Unis et ailleurs…

Passant du crime organisé à l’univers tout aussi impitoyable et sulfureux de « Wall Street » avec son habituelle virtuosité, Martin Scorcese, le réalisateur multi-primé des « Affranchis », ne s’est toutefois pas affranchi de certaines scènes particulièrement scabreuses et carrément illicites, entre sexe, grossièretés, paradis artificiels et argent à profusion, que l’Amérique puritaine réprouve et que certaines régions du monde ont passées à la trappe.

Pour faire parler de lui, le dernier long métrage de l’un des plus célèbres septuagénaires d’Hollywood fait assurément couler beaucoup d’encre à l’autre bout du monde, loin de l’Occident réputé très permissif, mais qui, cependant, n’est pas ressorti indemne de sa projection, notamment en Belgique.

Dans les Emirats Arabes Unis, en Malaisie, en Inde, au Liban, ou encore au Népal, entre autres contrées ouvertement offusquées par une liberté créatrice qui n’a pas fait dans l’ellipse pour retracer la vie tumultueuse du trader Jordan Belfort, l’immense notoriété de l'acteur fétiche de Scorcese, Léonardo Di Caprio, n’a pas plaidé en sa faveur, et le veto ou la censure que pressentaient les producteurs de Red Granite Picture ont sévi dans les salles obscures.  

Ainsi, la Malaisie et le Népal ne diffuseront pas le film susceptible de heurter profondément les mentalités, quant aux versions indiennes et libanaises, elles ont supprimé les passages jugés les plus vulgaires et obscènes, les autorités émiraties ayant tranché dans le vif en l'amputant de son apothéose finale, longue de 45 minutes.

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Si Martin Scorcese a choisi sciemment de ne pas épargner son public en filmant des scènes très explicites,  déclarant "Je voulais donner une impression d’obscénité", les potentats du Golfe Persique ont, eux, décidé de ne pas épargner sa création, au grand dam de certains cinéphiles qui s’en sont plaints auprès du quotidien The Gulf News : "C'était comme regarder la Joconde avec des lunettes de soleil. Il y a tellement de coupes incompréhensibles que vous n'étiez jamais sûrs de ce qui se passait", a déploré l’un des mécontents, tandis qu'un autre critiquait : "Les jurons étaient remplacés par du silence, rendant chaque phrase incompréhensible. Le film sautait d'une scène à l'autre."

Alors que la polémique enfle entre le centre national des médias des Emirats Arabes Unis qui affirme ne pas être responsable de la censure du film, l’imputant au distributeur local Gulf Films, « Le Loup de Wall Street », nommé plusieurs fois aux Oscars, a certainement beaucoup perdu du pouvoir de suggestion qui fait la force du cinéma à vouloir tout montrer de la décadence des courtiers.

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