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L’acteur, François Cluzet, face au mur de la honte de l’antisémitisme instrumentalisé

Il y a des paroles libératrices qui s’affranchissent avec courage d’une sombre perfidie instrumentalisée, brisant d’un coup les chaînes d’un amalgame qui s’ingénie à confondre une saine critique de la tyrannie coloniale d’Israël avec une posture antisémite.

Dans un tel climat anxiogène, rares sont les artistes du septième art qui osent s’aventurer sur ce terrain mouvant, prêts à faire passer leurs convictions intimes avant leur propre notoriété et leur promo du moment.

Invité dimanche sur France 2, dans le cadre de l’émission « le 13h15, le dimanche », le talentueux comédien, François Cluzet, n’a pas craint, en marge de son dernier film, de rebondir sur la thématique brûlante de l’identité nationale pour prendre fait et cause sous les caméras pour le jeune franco-palestinien Salah Hamouri (voir vidéo ci-dessous), mis aux fers israéliens depuis quatre longues années.

Face au député-maire de Meaux, Jean-François Copé, demeuré impassible, feignant d’ignorer tout de l’affaire, l’acteur engagé, qui milite en faveur de la libération du ressortissant français au sein de son comité de soutien, a dénoncé le sort inique réservé à ce prisonnier à part, dont l’identité nationale, tombée dans les oubliettes gouvernementales, est tout sauf un cas de conscience nationale.

Il n’aura pas fallu attendre longtemps avant que les représailles du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme (BNVCA) ne s’abattent sur François Cluzet, dans un nouvel accès de névrose obsessionnelle dès lors que l’on a l’outrecuidance de choisir le camp des opprimés : les palestiniens.

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Se retrouvant sur le banc des accusés aux motifs de “désinformation” et « d’incitation à la haine », rien de moins, l’acteur est ainsi désigné à la vindicte par les responsables du BNVCA qui en appellent au CSA pour rétablir une vérité, selon eux, tronquée, en contraignant la rédaction de France 2 à s’exécuter.

Pour grandiose que fut la commémoration de la destruction du mur de Berlin, elle ne doit pas occulter tous les autres murs de la honte, qui n’ont cessé depuis de s’ériger comme autant de remparts de la peur, qu’ils relèvent d’un odieux conditionnement idéologique, ou d’une frontière délimitant la prison à ciel ouvert de Gaza.

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