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La levée de boucliers des musulmans d’Avignon contre l’inhumation dans des “cuves à béton”

La cité des Papes prendrait-elle à la légère le rite funéraire musulman, oserait-elle, sur un sujet aussi important, bafouer ses préceptes, en lui réservant un traitement à part, ou plutôt de seconde zone, qui serait inconcevable pour tout autre culte ? Le deux poids deux mesures, qui gangrène la société pour mieux la verrouiller, aura-t-il l'indécence de s'appliquer jusque dans le choix de la dernière demeure, avec à la clé  un surcoût non négligeable aux frais des contribuables musulmans?

L’affaire des « cuves en béton » d'Avignon exhale les effluves du scandale lié à l’inhumation dans le carré musulman de Montfavet, déclenchant la colère des musulmans locaux qui se sont fédérés dans un collectif, regroupant des associations et des simples citoyens, pour protester contre une décision municipale choquante et consternante.

En substance, voici quelques passages du communiqué signé du porte-parole Abderrahmane Bouaffad, et adressé à la presse il y a quelques heures :

"Suite à la décision municipale qui stipule la pose de cuves bétonnées dans les carrés 30 et 31 du cimetière de Montfavet et qui entérine de la sorte une augmentation  des tarifs des concessions.

Nous, collectif des musulmans d’Avignon et de sa région, composé des responsables des mosquées d’Avignon et du Pontet, des associations et de citoyens avignonnais sensibilisés, disons aujourd’hui toute notre stupéfaction et notre colère face à de telles dispositions et leurs procédures d’application.

Le collectif dénonce une décision qui n’a fait l’objet d’aucune rencontre et d’aucune concertation avec les membres responsables des associations cultuelles musulmanes de la ville d’Avignon et du Grand Avignon. Contrairement à ce qui a été annoncé, Monsieur Karim El Moussaoui, qui n’étant en charge d’aucune responsabilité de président de l’Association Fraternité et Solidarité, atteste n’avoir jamais signé de document  relatant le principe d’une pose de cuves bétonnées et n’avoir jamais été impliqué de près ou de loin dans une telle démarche partenariale. Nous lui apportons tout notre soutien et devant de telles contre-vérités, nous lui manifestons toute notre solidarité. 

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Le collectif affirme aujourd’hui, sans ambiguïté, et cela à la lumière des connaissances de nos érudits et de nos imans, que ce principe d’inhumation en cuve est illicite et contraire aux règles qui régissent le rite funéraire musulman. 

Le collectif exige l’arrêt immédiat des travaux suivi du démantèlement des cuves mises en place et l’abrogation urgente de cette décision municipale. Le collectif sollicite une rencontre avec Madame le Maire, Marie-Josée Roig, afin de trouver à cette situation scandaleuse l’issue la plus favorable possible."

Feignant l’incompréhension devant une telle levée de boucliers, la Ville, par l’intermédiaire de son directeur de cabinet, affirme avoir « tout mis en œuvre pour respecter le rite musulman se rapprochant du Président du CFCM, l’Avignonnais Mohamed Moussaoui et des responsables d’un cimetière musulman à Marseille qui ont confirmé le respect des préceptes de l’islam dans cette manière d’inhumer les défunts ».

Alors que le vent de la contestation souffle sur Avignon,  et que les rangs musulmans se renforcent, le directeur de cabinet a entrouvert la porte du dialogue en proposant une réunion plénière en présence du porte-parole du collectif et du représentant régional du CFCM. Nul doute que ces derniers prendront date sans tarder.

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