Maître ès écarts de langage, le stentor du Languedoc-Roussillon, Georges Frêche, ne nous aura épargné aucune métaphore tendancieuse et ordurière au cours de ces dernières années, franchissant à chaque fois une nouvelle ligne jaune, qui, pour gêner le PS aux entournures, ne l’avait pas pour autant fait tomber en disgrâce.
Un sursis qu’il n’a dû qu’à sa suprématie régionale, et pour laquelle les barons de la rue de Solférino auraient vendu leur âme au diable ! Pensez, un fief rose imprenable…
Il n’aura fallu qu’une seule pique à l’adresse de Laurent Fabius pour ébranler les valeurs socialistes, et mettre au ban du parti l’indéboulonnable souverain de Montpellier.
Pourtant, ce ne sont pas les précédents qui ont manqué, à l’instar de l’insulte proférée envers la communauté Harki en 2006 : « les Harkis sont des sous-hommes » déclarait alors celui qui distille son venin raciste à la manière de brèves de comptoirs.
Aussi, n’est-ce qu’un juste retour des choses que l’association des Harkis et des droits de l’Homme interpelle aujourd’hui vivement Martine Aubry, en la taxant d’une « capacité d’indignation bien sélective », se disant scandalisée par « le comportement sans honneur de la première secrétaire du Parti Socialiste, dans le cadre de l’affaire Georges Frêche ».
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