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Kamal Moumni n’obtiendra pas réparation pour le grave préjudice subi suite à la parution d’un article du magazine Marianne

La justice est passée mais sans avoir condamné le magazine Marianne pour avoir sali l’image et la réputation de Kamal Moumni, un administré de Bobigny fort honorablement connu, avec une désinvolture confondante et tellement révélatrice du mépris médiatique envers les Français issus de l’immigration post-coloniale, dans son numéro sensationnaliste du 18 juillet 2014 dont le moins que l’on puisse dire est qu’il n’a pas redonné ses lettres de noblesse au fameux quatrième pouvoir.

Dénuée de la plus élémentaire déontologie journalistique, la direction de Marianne n’avait pas hésité à faire cauchemarder les chaumières françaises, notamment celles installées dans cette localité de Seine-Saint-Denis, en titrant «  Comment la droite confie Bobigny à des petits caïds », réussissant un doublé peu reluisant dont elle a fait ses choux gras sans vergogne : jeter le discrédit sur la nouvelle équipe municipale au pouvoir et en particulier sur Stéphane de Paoli, l’édile de l’UDI tombeur d’un bastion historique du communisme, et porter gravement atteinte à l’honneur d’un jeune homme de 29 ans, ex-tête de liste de l’Union des Démocrates Musulmans Français (UDMF) pour ce même scrutin local, en détournant une photo où il apparaissait en compagnie de Christian Bartholmé, le premier adjoint de Bobigny.

Kamal Moumni posant sur sa photo officielle en tant que tête de liste de l'UDMF pour les municipales 2014

Un gros titre choc mis en exergue sur une illustration non légendée et le tour était joué, ou plutôt l’illusion terriblement trompeuse devait opérer, et peu importe si les conséquences s’avéraient désastreuses pour celui que tout le monde a aussitôt et immanquablement assimilé au « caïd » local.

Endossant, à son insu, le rôle du méchant arabe ou musulman, Kamal Moumni qui, au moment des faits, était sur le point d’intégrer la mairie de Bobigny en sa qualité de chargé de mission (un poste qu’il occupe toujours), se souvient de l’effroi ressenti en découvrant le ramassis de mensonges colportés par un article qui n’en avait guère que le nom, notamment en lisant un verbatim anonyme, terrifiant surtout pour sa propre personne : « On bombarde Directeurs des mecs qui, il y a quelques semaines, dealaient dans les quartiers. Tout le monde est tétanisé ».

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Après avoir sérieusement accusé le coup, Kamal Moumni a placé tous ses espoirs de réhabilitation dans la justice vers laquelle il s'est tourné en pleine confiance, mais ils ont été définitivement anéantis par la décision judiciaire rendue le 16 décembre dernier, dont voici la synthèse rédigée par son avocate et transmise à Oumma par Nagib Azergui, le fondateur et secrétaire national de l’UDMF.

" L’hebdomaire MARIANNE, édité par la société MARIANNE, a publié, dans son numéro 900 daté du 18 au 24 juillet 2014, un article intitulé “Comment la droite confie Bobigny à des petits caïds”.

Une photographie, en page de sommaire, montre Monsieur Kamal MOUMNI en discussion avec une autre personne. A la page 21, le cliché est à nouveau reproduit, en plan plus élargi. Sa photographie ayant été publiée sans son autorisation, Monsieur Kamal MOUMNI a assigné la société MARIANNE pour avoir porté atteinte à son droit à l'image sur le fondement de l’article 9 du code civil.
 
Le corps du texte ne fait lui aucune référence directe ou indirecte à la personne de  Monsieur Kamal MOUMNI et n'impute pas les faits de délinquance qu'il décrit à Monsieur Kamal MOUMNI. Ce dernier n'a donc pas agi en diffamation contre la société MARIANNE.
 
Le tribunal dans sa décision du 16 décembre 2015 indique lui-même que le nom de Kamal MOUMNI n’apparaît pas dans l’article et qu’il n’est pas non plus identifiable, aucun élément ne venant le mettre en cause, même de manière indirecte ou allusive. Pourtant, le tribunal va procéder à la requalification en action en diffamation (loi du 29 juillet 1881) et déclarer l'assignation nulle. L'action en diffamation étant prescrite au jour de la décision du tribunal, Monsieur Kamal MOUMNI ne peut plus agir sur ce fondement. "

Pour rappel, nous avions  recueilli la réaction de Nagib Azergui dans le cadre d’un article consacré à l’affaire et intitulé " Quand Marianne fait passer Kamal M. pour un des "petits caïds de Bobigny". Celui-ci s’indignait alors de cette odieuse manipulation d’image, ainsi que de l’incroyable manque de rigueur et absence de scrupules de ses artisans.

"Kamal Moumni est tout sauf un caïd ! C’est quelqu’un de très estimé localement, qui a travaillé comme chauffeur de taxi pendant un certain temps, et qui s’est fait connaître par son engagement politique dans nos rangs. C’était la tête de liste de notre parti pour les municipales, avant que nous décidions de fusionner avec Stéphane de Paoli. Ce détournement d’image est extrêmement préjudiciable pour lui. Il en a été profondément affecté, ses proches également. Son honneur a été sali, alors même qu’il se verra confier par le maire de Bobigny, à la rentrée, le poste de chargé de mission pour superviser le projet du premier musée dédié à la colonisation en France. Les répercussions de cet article ont rejailli également sur notre parti l’UDMF. Nous n’avions pas besoin de cela, car nous avons subi de violentes campagnes de dénigrement lors des municipales par la gauche au pouvoir, nous traitant de Frères musulmans, venus pour instaurer la charia, faire du prosélytisme dans des tracts odieux",  déclarait Nagib Azergui.

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