45 jours d’offensive israélienne sont déjà passés. Voilà 7 semaines que l’annonce du Siège de la Bande de Gaza a eu lieu. Ce siège a établi le fait qu’en plus des bombardements sur les bâtiments et les populations civiles, les autorités militaires israéliennes ont totalement fermé l’enclave en empêchant les entrées d’eau, de nourriture et d’essence après avoir bloqué l’accès à l’électricité. Cette décision s’est appuyée sur le fait que le ministre israélien de la Défense considère les Gazaouis comme des « animaux » et qu’il fallait les traiter « en conséquence ».
Les frappes aériennes et les tirs d’artillerie se sont donc enchaînés continuellement pendant plus de 40 jours contre cette enclave côtière, dont la population vivait déjà sous blocus – aérien, terrestre et naval- depuis 16 ans. Une offensive terrestre conduite au nord de la Bande de Gaza a été déclenchée dans les semaines suivantes.
Le 19 novembre, les bilans humains portaient déjà à 12 200 personnes tué.es (dont plus de 5 000 enfants et 700 personnes âgées) et plus de 29 000 blessé.es.
Les frappes sont toujours en cours, elles sont chaque jour un peu plus violentes et meurtrières. Après d’interminables journées et nuits de siège de l’hôpital Al-Shifa, les troupes se sont progressivement et partiellement retirées du plus grand centre sanitaire de la Bande de Gaza. Mais d’autres offensives et séries de frappes continuent de cibler des foyers et des bâtiments civils, des hôpitaux, des écoles et des camps de réfugié.es.
VENDREDI 17 NOVEMBRE
Le vendredi 17 novembre 2023, des dizaines et des dizaines de civil.es gazaoui.es ont été tué.es dans les bombardements israéliens. Des frappes meurtrières ont touché le camp de réfugié.es de Nuseirat, Khan Younis, Jabaliya, Deir El-Balah, Al-Zahra, Beit Lahia et la ville de Gaza.
A Beit Lahia, c’est le quartier de l’hôpital Indonésien qui a été particulièrement ciblé. Ce centre sanitaire est le dernier hôpital en capacité d’accueillir des blessé.es dans le Nord de la Bande de Gaza. Ce même jour, l’hôpital a réceptionné 120 corps afin qu’ils puissent y être conservés.
Heavy Israeli air strikes in the vicinity of the Indonesian hospital, north of Gaza. 17.11.23
حرام ناري عنيف على محيط المستشفى الإندونيسي شمال غزة pic.twitter.com/yKGwDoOcpg— Eye on Palestine (@EyeonPalestine) November 17, 2023
Dans la ville de Gaza, les drames se sont enchaînés le 17 novembre. L’école de l’UNRWA Al-Falah, du sud de la ville, a été bombardée. Les morts s’y comptent par dizaines. L’aviation israélienne n’ayant pas autorisé la Croix-Rouge et les ambulanciers gazaouis à se rendre rapidement sur les lieux pour prendre en charge les blessés.
Durant la journée, des troupes israéliennes ont fait de nouvelles incursions dans l’hôpital Al-Shifa où le décès de 24 malades a été prononcé. Ces derniers n’ayant pas pu bénéficier de soins urgents, à cause de la panne d’électricité qui touche le centre hospitalier depuis plusieurs jours.
Enfin à al Zahra, au sud de la ville de Gaza, un terrible bombardement a eu lieu sur le centre sanitaire Al-Wafa, un centre exclusivement consacré à la prise en charge médicale des personnes âgées. Le directeur du centre a été tué dans les frappes, de nombreux médecins et soignants ont été très sévèrement touchés.
Les journées des 16 et 17 novembre ont aussi été rythmées par le fait que les bombardements ont causé une interruption totale des communications dans l’enclave gazaouie. Cette catastrophe a non seulement amplifié les risques encourus par les populations, devant l’impossibilité d’être prévenues des frappes.
SAMEDI 18 NOVEMBRE
Le nuit du 17 au 18 novembre a été l’une des pires nuits de bombardements des 40 derniers jours. Peut-être la pire pour la région sud de Gaza, que l’armée israélienne présente publiquement comme une zone sûre, à l’abri des frappes aériennes.
Des dizaines de morts sont à déplorer dans les villes de Rafah et de Khan Younis, où 20 personnes ont été tuées dans une seule série de frappes.
Plus tard dans la journée, à Beit Lahia, le quartier de l’hôpital indonésien a de nouveau été couvert de bombes. Des attaques qui laissent présager une offensive terrestre.
Le camp de réfugiés de Jabaliya, plus grand camp de toute l’enclave gazaouie, a de nouveau été fortement bombardé et pilonné par l’artillerie israélienne.
Columns of smoke are seen rising in the Jabalia refugee camp amid nonstop Israeli airstrikes.
According to local sources from the camp, the camp is witnessing a genocide in a media blackout due to the halt of telecom services as Israel is trying to forcibly evict residents to… pic.twitter.com/ocVUpSrWgY
— Quds News Network (@QudsNen) November 19, 2023
Samedi 18 novembre, les attaques et bombardements ont principalement eu lieu dans les villes de Gaza, Beit Lahia, Jabaliya, Beit Hanoun, Rafah et Khan Younis.
DIMACHE 19 NOVEMBRE
Les bombardements durant la nuit du 18 au 19 novembre ont encore été très meurtriers. Ils ont essentiellement ciblé la ville de Khan Younis et le camp de réfugié.es de Nuseirat. Cette nuit-là, 15 personnes ont été tuées à Khan Younis, 13 autres dans le camp de Nuseirat. Quelques heures plus tard, une nouvelle série de bombardements meurtriers a fait 14 morts dans le camp de Nuseirat.
Palestinians inspecting the aftermath of Israeli airstrikes on Al Nuseirat refugee camp in central #Gaza. pic.twitter.com/pd4l1Z8O5C
— Quds News Network (@QudsNen) November 19, 2023
C’est ensuite le camp de Jabalia qui a de nouveau subi les tirs de l’aviation et de l’artillerie israélienne. Le nombre de tués et blessés n’a pas pu être estimé, mais au moins deux rues entières ont été pulvérisėes.
Le soir du dimanche 19 novembre, un énième massacre a eu lieu dans la bande de Gaza. Le quartier de Sheikh Radwan, au nord de la ville, a été ciblé par une série de frappes aériennes avec pour cible principale, l’école Amr bin Al-Aas, où sont actuellement abrités des milliers de réfugiés.
Sources : WAFA / Quds News Network / Times of Gaza / Younis Tirawi / Eye on Palestine
Photo : Times of Gaza (Anas Al-Sharif)
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