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Israël mutile et vole des organes de Palestiniens tués, accuse l’ambassadeur de Palestine aux Nations-Unies

L’ambassadeur de Palestine aux Nations-Unies Riyad Mansour (photo ci-dessous) accuse les autorités israéliennes d’avoir prélevé des organes, sans bien entendu le consentement des proches, sur les corps des Palestiniens tués par l’armée d’occupation.

Dans une lettre adressée au Secrétaire général des Nations-Unies Ban Ki-Moon, Mansour précise que plusieurs des corps finalement rendus aux familles palestiniennes « étaient dépourvus de cornées et autres organes », indique l’agence Reuters. « Ce qui confirme », poursuit le diplomate palestinien, « des rapports antérieurs sur cette pratique de prélèvements d’organes par l’armée d’occupation ».

Les affirmations de Mansour sont fondées sur l’examen des corps restitués –après une rétention prolongée et délibérée des dépouilles- par des médecins palestiniens ces derniers jours dans les territoires occupés.

L’ambassadeur israélien à l’ONU y est allé de son couplet habituel sur l’antisémitisme, assimilant l’accusation palestinienne à celles contenues dans des « classiques » de la littérature anti-juive, tels le « Protocole des Sages de Sion », où les juifs sont décrits comme des monstres assoiffés du sang de petits enfants « goy ».

Sauf que …

La pratique, en tout cas passée, de charcutage des morts –notamment palestiniens – par des médecins militaires et civils israéliens est un phénomène avéré.

On lira ci-dessous un article publié par CAPJPO-EuroPalestine fin 2009, confirmant l’existence de ces pratiques criminelles au moins jusqu’aux années 1990.

24 décembre 2009

L’armée israélienne finit par avouer la pratique du vol d’organes

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Quelques mois après avoir crié à « l’antisémitisme » suite à la publication d’un reportage étranger sur la question, le gouvernement israélien a fini par reconnaître des pratiques de vol d’organes sur des cadavres sans le consentement des familles de défunts, notamment celles de Palestiniens tués par l’armée d’occupation.
L’affaire avait été révélée par le quotidien suédois Aftonbladet, qui évoquait, d’une part, un scandale récent concernant un réseau international d’achat et vente de rein par des donneurs vivants dirigé par un rabbin américano-israélien et d’autre part des accusations, plus anciennes, émanant de familles de jeunes Palestiniens tués par l’armée israélienne, dont les cadavres étaient revenus mutilés de la morgue israélienne.
Le fasciste ministre israélien des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, avait alors exigé des autorités suédoises qu’elles condamnent le journal suédois. Mais les dirigeants suédois avaient résisté à ce nouveau chantage à l’antisémitisme, et avaient opposé une fin de non-recevoir à la tentative de diktat.
Ils n’avaient pas tort.
Il y a quelques jours, en effet, une chercheuse américaine, Nancy Scheper-Hugues a révélé le contenu d’une interview, réalisée en l’an 2000, de l’ex-médecin-chef de l’institut de médecine légale (la morgue) de Tel-Aviv, le Dr Yehuda Hiss.
Cet homme, démis de ses fonctions en 2004 après une série de scandales divers et variés, s’était lâché, devant la caméra de Nancy Scheper-Hugues, dont il ne soupçonnait pas que la vidéo serait révélée un jour (Note de la rédaction, novembre 2015 : en fait, Yehuda Hiss retrouva ses responsabilités en 2007, avant d’être définitivement mis à la retraite en 2012, selon la presse israélienne).

« Oui, nous prélevions sans discrimination des éléments du corps humain sur les dépouilles arrivées à la morgue, sans nous inquiéter de demander un consentement préalable aux familles. Cela concernait aussi bien des morts israéliens, que des travailleurs immigrés ou des Palestiniens », raconte Yehuda Hiss, dont l’interview réalisée par Scheper-Hugues a été présentée en début de semaine à la télévision israélienne.

Les éléments et fragments du corps humain volés sur les dépouilles que cite Hiss sont des cornées, des os longs et des lambeaux de peau, c’est-à-dire des parties du corps humain que la médecine savait déjà utiliser dans les années 1970 et 1980, avant l’avènement, plus récent, des techniques de transplantation d’organes vitaux (cœur, foie, reins, poumons …). Jusqu’au tournant des années 1990, c’est-à-dire tant que les greffes ne concernaient que des parties non vitales du corps humain, aucun pays –pas plus la France qu’Israël, par exemple- n’avait mis en place de législation sur l’éthique du prélèvement, exigeant, au minimum, le consentement des proches avant tout altération d’un cadavre.

Anthropologue de formation, Nancy Scheper-Hugues est bien consciente que les pratiques médicales ont évolué avec le temps. Mais même à cette époque où la législation médicale était beaucoup plus laxiste qu’aujourd’hui, les pratiques consistant à profaner le corps de Palestiniens, tués par l’armée israélienne, pour en faire profiter des blessés de cette même armée israélienne, des grands brûlés par exemple, a quelque chose de « profondément immoral ».

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le principal partenaire et complice du Dr Hiss dans les années 1980 et 1990 était le Dr Arieh Eldad, médecin-chef du service de santé de l’armée israélienne, de 1997 à 2000. Aujourd’hui, Eldad réside dans une colonie de Cisjordanie occupée, et il est député du parti d’extrême-droite Union Nationale.

Quant ils vous disent qu’Israël est « la seule démocratie du Proche-Orient » et que l’armée israélienne est « la plus morale du monde », il faut les croire, n’est-ce pas ?

CAPJPO-EuroPalestine

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