Les mesures prises par la ville d’Ásotthalom en Hongrie, ont suscité l’émoi auprès de la communauté musulmane hongroise (MIK). En effet, le maire de la ville, László Toroczkai a décidé d’interdire le port de vêtement religieux comme le niqab et le burkini, la construction d’une mosquée la semaine dernière ainsi que l’utilisation du muezzin pour l’appel à la prière. Pour se justifier László Toroczkai, assure avoir pris ces dispositions pour « protéger la communauté » de traditions extérieures au pays.
Le maire d’Ásotthalom, qui est aussi vice-président du parti d’extrême droite : Jobbik, est également connu pour avoir filmé en 2015, une vidéo d’action à la frontière serbe, montrant l’interdiction d’accès au territoire hongrois, par une barrière à des migrants.
Le MIK, quant à lui, se dit « choqué par la xénophobie croissante et l’islamophobie en Hongrie ». Ce groupe crée en 1990 qui est le plus ancien représentant de la communauté musulmane hongroise, compte environ 40 000 membres. Le MIK demande à présent la protection des droits constitutionnels pour les citoyens musulmans. Une lettre avait été envoyée au Premier ministre, Viktor Orbán, qui est resté sans réponse.
Avant le référendum organisé par le gouvernement, qui a rejeté le plan quota d’UE de migrants, les musulmans ont été la cible d’insultes et d’agressions physiques qui n’ont cessé de se multiplier. Le président du MIK, Zoltán Bolek, a déclaré que le message codé de la campagne visait les migrants : ce sont des musulmans qui sont des terroristes et des criminelles.
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