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Francesca Albanese, rapporteure spéciale de l’ONU, recadre le CRIF et des parlementaires français après des accusations d’antisémitisme

Malgré un lobbying de 43 députés français,  Francesca Albanese a été maintenue le 1er avril comme rapporteure spéciale de l’ONU sur les territoires palestiniens. Dans un entretien à Off Investigation elle  a vivement réagi   aux accusations d’antisémitisme formulées à son encontre, notamment en France. « Une quarantaine de parlementaires français ont cherché à me diffamer et continuent à m’insulter. Ils devraient avoir honte », a-t-elle déclaré. Elle affirme ne pas connaître personnellement ces élus, ajoutant qu’elle refuse de « perdre du temps avec ceux qui méprisent [sa] profession ».

Albanese précise qu’une enquête a été menée à la suite de ces accusations : « Il a été conclu que je ne suis pas antisémite. Ce que je fais, c’est critiquer fermement un État — l’État d’Israël — qui maintient une occupation illégale, pratique l’apartheid et, aujourd’hui, commet des actes de génocide sous les yeux de la communauté internationale. » Elle insiste sur la distinction entre antisémitisme et critique politique : « Il ne faut pas confondre l’antisémitisme avec une critique légitime des violations du droit international. »

Interrogée sur les éventuelles pressions qu’elle pourrait ressentir, notamment en raison de prises de position d’organisations comme le CRIF en France, Francesca Albanese déclare : « La seule pression que je ressens, elle vient des gens qui meurent chaque jour : des journalistes, des médecins, des artistes, des femmes, des hommes, des enfants — tués uniquement parce qu’ils sont palestiniens. » À l’attention du CRIF, elle lance : « N’avez-vous pas honte de diffamer quelqu’un qui dénonce cela ? N’avez-vous pas honte ? »

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