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Deux proches de Tariq Ramadan lancent une pétition de soutien

En l’espace de 24 heures, plus de 12 000 personnes, disséminées à travers le monde, ont apporté leur soutien inconditionnel à Tariq Ramadan, en signant la pétition en sa faveur lancée  par deux de ses proches que sont Siham Andalouci pour la France et Abdourahman Kahin pour le Canada.

« Cette lettre ouverte exprime notre appui total au professeur Tariq Ramadan. Elle explique également les raisons qui motivent cet appui. Outre la présomption d’innocence qui va de soi et à laquelle Ramadan a droit comme tout le monde, nous soutenons le professeur parce que c’est d’abord là la position que dictent nos principes religieux et/ou éthiques », ont écrit en préambule les deux auteurs du texte.

Comme le dénonçait l’islamologue suisse sur sa page Facebook, Siham Andalouci et Abdourahman Kahin s’insurgent, à leur tour, contre les accusations très graves portées à son encontre qui s’inscrivent, selon eux, dans le cadre d’une vaste « campagne de dénigrement et de diabolisation ».

« Ces accusations sont ainsi investies dans une campagne de dénigrement qui est la continuation des efforts de diabolisation qui le visent depuis le début de son engagement intellectuel et militant en 1990 », pointent-ils du doigt, ajoutant : « Tariq Ramadan et son discours ont toujours dérangés. Et, au lieu de le confronter sur le terrain du débat d’idées, les courants idéologiques et politiques qui s’opposent à lui se sont de tout temps rabattus sur des procédés malhonnêtes pour discréditer l’intellectuel musulman et sa pensée. »

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Tout en étant « pleinement solidaires des luttes des femmes qui dénoncent la culture du viol qui sévit au sein de nos sociétés », ces deux compagnons de route de Tariq Ramadan, investis dans les mêmes combats, exhortent à se dresser contre une « diabolisation » qu’ils « refusent », en insistant sur le fait qu’elle « n’entamera en rien le respect que nous lui devons et la pertinence que nous accordons à son travail ».

« Faire de ces accusations des condamnations publiques qui peuvent détruire des réputations, des carrières et des engagements religieux et citoyens, c’en est tout simplement trop pour nous », s’indignent-ils, avant d’appeler à la mobilisation des « intellectuels et militants de tous bords » et « particulièrement des femmes » pour « ouvrir un débat sincère et urgent sur cette grave question ».

« Cette réflexion collective, menée avec courage et rigueur, doit pouvoir prendre en considération les doléances des victimes présumées de véritables agressions sexuelles mais aussi de possibles dénonciations calomnieuses », concluent Siham Andalouci et Abdourahman Kahin.

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