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Coronavirus Algérie : les syndicats de soignants dénoncent une “situation catastrophique”

« La situation est devenue catastrophique ». Ce constat alarmiste fait l’objet d’un consensus parmi les syndicats de soignants algériens, à l’heure où la pandémie ravageuse du Covid-19, qui sévit également de l’autre côté de la Méditerranée (à ce jour, 201 cas de contamination confirmés et 17 décès, selon le site TSA), souligne tragiquement les carences du système de santé de leur pays.

Dans une Algérie qui vient de passer au stade 3 de la lutte contre le Coronavirus, le syndicat national autonome des agents médicaux anesthésistes et de réanimation de la santé publique (SNAAMARSP) est le premier a avoir tiré la sonnette d’alarme. Il n’a pas usé de périphrases dans sa missive, en date du 20 mars, adressée au ministre de la Santé et de la réforme hospitalière, pour mettre en garde contre les manques cruels de « masques et de gants », entre autres choses.

« À la lumière des dangers que fait planer l’épidémie sur notre pays et après les déclarations du ministre selon lesquelles l’État a offert tous les moyens pour faire face à la catastrophe, nous avons le regret, M. le ministre, de vous informer que l’essentiel des établissements sanitaires à travers le pays ne disposent même pas du minimum de moyens de prévention comme les gants et les masques et que toutes les informations qui vous parviennent des responsables de ces établissements sont « erronées » et « exagérées », a écrit le SNAAMARSP.

L’inquiétude grandissante se devine derrière la question, guère anodine, demandant au ministre s’il est « au courant que la majorité des travailleurs de la santé achètent eux-mêmes quotidiennement les bavettes et les solutions hydroalcooliques et que leur procuration au sein de l’établissement s’assimile presque à de l’aumône ».

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S’il se dit prêt à s’investir sans compter dans la lutte contre le Covid-19, ce syndicat algérien n’est pas disposé pour autant à endosser le rôle de « victime expiatoire » faute de « moyens ». Il a ainsi clairement signifié son refus « de participer à la politique de la poudre aux yeux » et que son sacrifice soit accueilli par « l’indifférence ».

« Le syndicat insiste sur la mise à disposition de tous les moyens de protection et les tenues appropriées aux normes internationales, en nombre et dans les plus brefs délais pour assurer une meilleure prise en charge à nos malades », exige-t-il, avant de donner un dernier coup de semonce : « Nous refusons le laisser-aller et d’exposer nos vies au danger, quitte à démissionner collectivement ».

 

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12 commentaires

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  1. PAS DE PROBLEMES CONSTRUCTION D UN CIMETIERE 100 HECTARES 20000 PLACES EN ALGERIE D AUTRES PREVUS DE PLUS AVEC LA FAILLITE EN COURS ET PRIX BLE A 220 EURO LA TONNE QUI VA DOUBLER BON APRES AVEC LA TURQUIE RECUPERANT L ALGERIE CELA IRA MIEUX ALLEZ EN CHOEUR VIVA ALGERIA NIK LA FRANCE A PROPOS LES BI NATIONAUX IRONT SE REFUGIER AU SAHARA PAS DE RETOUR POSSIBLE

  2. Bien sûr qu’ ils sont courageux, ils travaillent avec rien et continuent de le faire malgré des déclarations qui se font, surtout, pour alerter les autorites. On souhaite, juste, que celles-ci, mettent les moyens nécessaires pour aider à éradiquer cette pandémie qui n’ épargne personne.

    • Le bricolage est passé par là, l’Algérie avait un bon système de santé, malheureusement détruit par les affairistes, médecins partis à l’atranger, business des cliniques privées etc … Depuis plus de 30 ans on n’arrête pas de casser le système. Sans compter que Bourtef et ses potes sont passés par là aussi, négligeant la santé des citoyens, pour eux c’est facile ils se soignaient tous en Europe.
      Le résultat est là, manque de moyens, manque de personnel, manque de prouits etc…

  3. Démission collective ? Lamentable. Heureusement qu’en France on a des médecins courageux qui vont véritablement au front. Content d’être français et pas algérien. Pour ceux qui sont plus fiers de leur origine algérienne que de leur nationalité française, on les encourage à rejoindre leurs compatriotes de cœur pour les aider. Il ne suffit pas en effet de sortir le drapeau algérien et de hurler « One two tri ! Viva Algérie ! » les soirs de match. Alors beaufs ou héros ? En tout cas de l’autre côté de la Méditerranée, le courage a l’air de manquer même si la religion domine.

    • Mais de quoi parlez-vous…vous accepterez de vous faire soigner dans de telles conditions…cad vous faire courir le risque de vous tuer alors que la mission principale est de sauver des vies humaines….et bien moi je dis chapeau à ces médecins algériens qui ne veulent pas cautionner l’etat de gabegie dans lequel se trouvent les hôpitaux…et en menaçant les autorités , c’est justement une façon pour eux de les mettre face à leur responsabilités ….ces valeureux médecins méritent tous les honneurs et notre respect car ne veulent pas avoir de mort sur la conscience en faisant un ertsaz de médecine…..

      • Je suis le dernier sur terre à être curieux,
        Dans l’islam; la planète est une mosquée, tout l’univers reste une mosquée.
        Les mosquées républicaines ne me tente jamais.

        Les généraux ont décrété le stade trois, tout le monde chez soi.
        Mon chat n’a rien compris, il a disparu.

        Je pense, sans être sur, que cet être nanométrique est le résultat de manipulation génétique. Je ne sais pas.

  4. bonjour

    et oui courage aux algériens et algériennes qui seront victimes du coronavirus et quel désastre
    pour avoir vu le service de réanimation des grands brulés de constantine, j’ai cru que j’étais dans un autre monde (saleté+++++++ aucun matériel)
    donc je n’ose mème pas imaginer si une personne est atteinte du coronavirus ce qui l’attend
    courage

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