Nous, soussignées des organisations non gouvernementales israéliennes de défense des droits humains et de la société civile, appelons la communauté internationale à agir d’urgence pour arrêter la vague de violence des colons – appuyés et soutenus par l’Etat – qui a mené et qui continue de mener à un transfert forcé des communautés palestiniennes de Cisjordanie.
Au cours des trois dernières semaines, depuis les atrocités du 7 octobre perpétrées par le Hamas, les colons ont exploité le manque d’attention publique accordée à la Cisjordanie, ainsi que le climat général de rage contre les Palestiniens, pour accroître leur campagne d’attaques violentes, dans le but d’orchestrer un transfert forcé des communautés palestiniennes. Durant cette période, pas moins de 13 communautés ont été déplacées. Beaucoup d’autres sont menacées d’être obligées de fuir dans les prochains jours si aucune action immédiate n’est prise.
Les paysans palestiniens sont particulièrement vulnérables en ce moment, pendant la période de récolte des olives, car s’ils ne peuvent pas récupérer ces fruits, ils perdront leurs revenus de l’année. Hier, Bilal Mohammed Saleh, du village d’As-Sawiya – au sud de Naplouse – a été assassiné alors qu’il se dirigeait vers ses oliviers. Il est le 7ème Palestinien tué par des colons depuis le début de cette guerre.
Malheureusement, le gouvernement israélien est favorable à ces attaques et ne fait rien pour arrêter cette violence. Au contraire : les ministres du gouvernement et d’autres représentants soutiennent la violence, et souvent, l’armée est présente voire participe à cette violence, même dans des incidents au cours desquels des colons ont tué des Palestiniens. De plus, depuis le début de la guerre, des preuves matérielles établissent que dans un nombre croissant de cas, les colons attaquent les communautés palestiniennes alors qu’ils portent des uniformes militaires et qu’ils utilisent des armes fournies par le gouvernement.
Avec une inquiétude grave et une appréhension claire du paysage politique, nous reconnaissons que le seul moyen de mettre un terme à ce transfert forcé en Cisjordanie est une intervention de la communauté internationale, claire, forte et directe.
Il est temps d’agir, maintenant.
Signataires
A Land for all – Two States, One Homeland, Akevot Institute, Amnesty International Israel, Association for Civil Rights in Israel, B’Tselem, Bimkom – planers for Planning Rights, Breaking the Silence, Combatants for Peace, Comet-ME, Emek Shaveh, HaMoked : center for the Defence of the Individual, Haqel – In Defense of Human Rights, Itach-Maakki – Women Lawyers for Social Justice, Ir Amin, Jordan Valley Activists, Kerem Navot, Machsom Watch, Mothers Against Violence Israel, Other Voice, Parents Against Child Detention, Physicians for Human Rights Israel, Policy Working group (PWG), Psychoactive, Rabbis for Human Rights, Re’acha Kamocha, Social Workers for Welfare and Peace, The School for Peace in What al-Salam neve Shalom, Torat Tzedek, Yesh Din, Zazim – community Action, Zochrot
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Traduit par : AFPS
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